L’Ouganda est actuellement confronté à une épidémie de maladie à virus Soudan (MVS), une fièvre hémorragique virale mortelle. Avec des cas signalés et des décès en augmentation, la situation suscite une vive inquiétude, en particulier pour la République démocratique du Congo (RDC), qui partage de longues frontières avec l’Ouganda.
Depuis la déclaration de l’épidémie le 30 janvier 2025, et au 5 mars 2025, l’Ouganda a enregistré 14 cas de MVS, dont 12 confirmés et 2 probables. Quatre décès ont été déplorés. La maladie s’est propagée au-delà de la capitale Kampala, atteignant des zones comme Mbale, Ntoroko et Wakiso. Un cas particulièrement préoccupant est celui d’un enfant de moins de 5 ans, décédé à l’hôpital de Mulago.
Risques pour la RDC :
La proximité géographique entre l’Ouganda et la RDC, combinée à la forte mobilité des populations à travers les points d’entrée frontaliers, expose la RDC à un risque élevé de propagation de la MVS. Les zones les plus vulnérables sont :
- * Ituri : Aru, Mahagi, Chomia et les zones lacustres.
- * Nord-Kivu : Kasindi, Bunagana et Kyavinyonge.
L’absence de vaccins ou de traitements homologués contre la MVS aggrave la situation :
Les autorités sanitaires de la RDC sont en état d’alerte. Le cluster d’information générale humanitaire en province de l’Ituri a souligné l’urgence de renforcer la surveillance épidémiologique aux points d’entrée frontaliers. Il est impératif de :
- * Renforcer le dépistage des voyageurs présentant des symptômes.
- * Sensibiliser les populations aux mesures d’hygiène.
- * Préparer les centres de santé pour la prise en charge des cas suspects.
- * Mettre en place une collaboration étroite entre les autorités sanitaires de l’Ouganda et de la RDC.
La vigilance et la collaboration sont essentielles pour prévenir la propagation de la MVS en RDC. Les autorités sanitaires et les populations locales doivent travailler ensemble pour protéger la santé publique.
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Yannick Warangasi