L’affaire de spoliation du cimetière de l’ITIG n’a pas encore dit son dernier mot. Dans un point de presse mardi 19 mars dans la ville de Goma, Placide Nzilamba charge le gouvernement d’être derrière tous les va-et-vient autour de cette situation.
À l’en croire, des espaces ont été interchangés entre le gouvernement et les particuliers. “Monsieur Kasereka Kwabo a donné un espace de 3 hectares en guise de cimetière et qui est aujourd’hui, le cimetière de Nécropole dans le groupement Buvira, où les gens enterrent à ce jour”, indique Placide Nzilamba, qui renseigne que deux autres hectares ont été cédés à Mudja, pour suppléer le déficit du cimetière Nécropole.
Le même acte de cession a été observé de la part de la société Makao, qui avait libéré dix hectares dans la contrée de Sake en groupement Kamuronza, “et c’est là où les habitants de Sake enterrent aujourd’hui” et d’autres espaces, des papiers avaient déjà été signés par les autorités mais sans aucun propriétaire.
“La vérité est que l’État, est à la base de tout ce que nous voyons”, explique le Secrétaire de la société civile. De ce fait, Placide Nzilamba veut voir la Commission envoyée par l’Assemblée nationale, enquêter sur tous les contours de ce dossier, avant de ramener les résultats au bureau de la chambre basse.
La société civile demande aux nouveaux propriétaires des cimetières, de patienter avant de les démolir. Pour des endroits déjà détruits à l’instar de Kahembe, que la Commission amene le gouvernement devant ses responsabilités pour que ceux qui avaient enterré en cet endroit et les propriétaires, soient remis dans leurs droits afin que les décisions à venir apportent la paix entre les parties opposées.
Rappelons ici que l’affaire autour des cimetières dans la ville de Goma, est devenue la principale préoccupation des familles, qui avaient enterré les leur en certains endroits. Tous les regards sont fixés sur celui de l’ITIG, où une société avait déjà obtenu l’autorisation d’exploiter le terrain, avant que le gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu, le Général-major Peter Chirimwami ne vienne signer un arrêté pour annuler le droit accordé à ladite société.
Guerschom Mohammed Vicci