La ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner était devant la presse dans la soirée du jeudi, lors d’un briefing du Gouvernement congolais sur l’accord de paix de Washington.
Parmi les questions phares, le dossier de neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et le désengagement des Forces de défense du Rwanda (RDF) de la République démocratique du Congo.
La Minétat a précisé que la gestion de question se fera concomitamment. « Le CONOPS reconnait les préoccupations sécuritaires de deux pays et les traite de manière égale », précise Thérèse Wagner.
« On ne peut pas parler d’une neutralisation des FDLR et ensuite, le désengagement des forces. C’est comme pour dire qu’une question est plus importante que l’autre », clarifie la Ministre d’État. Le CONOPS est divisé en trois phases réparties en 30 jours par phase, où des actions à mener sont établies.
Thérèse Wagner insiste qu’au stade actuel, la neutralisation des FDLR est liée en la présence des FARDC dans leur zone d’opérations. « On ne peut pas penser à une neutralisation des FDLR sans une présence des Forces armées Congolaises dans les zones où ils opèrent » et de renchérir : « On ne peut pas penser à une neutralisation des FDLR sans un désengagement des forces armées Rwandaises ».
La complexité de la question renvoie les espoirs de la paix aux calendes grecques. « C’est une question à un million de dollars. Je n’ai pas la réponse à quand est-ce qu’on peut estimer le retour de la paix », précisant que le Gouvernement congolais est sur tous les fronts, allant dans le sens de ramener la paix dans l’Est.
Lors de son passage chez Jeune Afrique, le ministre Rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe a indiqué que les FDLR se trouvaient dans les rangs de FARDC.
« Les FDLR ne sont pas sur le territoire du M23, puisque les FDLR sont intégrées dans l’armée du Congo et collaborent avec l’armée congolaise », avait laissé entendre le chef de la diplomatie Rwandaise.
Cette sortie laisse entrevoir un avenir sombre pour cet accord. Dans la logique d’Olivier Nduhungirehe, il reviendra à démanteler les FARDC pour dénicher les FDLR, afin que Kigali lève ses mesures défensives de la frontière entre les deux pays.
Guerschom Mohammed Vicci