L’Ambassade de France en Ouganda a tenu ce mercredi 03 juillet à Kampala, une conférence de presse pour annoncer le lancement de la Chambre de commerce française en Ouganda (FCCU), et présenter un rapport sur l’impact des entreprises françaises dans le pays.
Selon ce rapport, les entreprises françaises sont devenues les premiers investisseurs privés en Ouganda. Leur nombre est passé de 9 en 2010 à 40 en 2024, générant un chiffre d’affaires de 875 millions de dollars en 2023, et employant plus de 3 000 Ougandais, dont 30% de femmes.
Les investissements français ont doublé entre 2022 et 2023 pour atteindre 1,6 milliard de dollars, représentant 53% des investissements directs étrangers en Ouganda. Les projections indiquent que ces investissements pourraient dépasser 4 milliards de dollars sur les trois prochaines années.
La création de la FCCU marque une étape importante dans le renforcement des relations économiques franco-ougandaises. C’est la première chambre de commerce d’un pays membre de l’Union européenne en Ouganda. Elle vise à promouvoir les partenariats entre entreprises françaises et ougandaises, et offrira progressivement une gamme complète de services à cet effet.
L’ambassadeur de France en Ouganda, S.E. Xavier Sticker a souligné l’importance de cette initiative :
« La création de la FCCU témoigne de l’engagement à long terme de la France envers l’Ouganda. Elle servira de catalyseur pour approfondir nos liens économiques et favoriser une croissance mutuellement bénéfique. »
La chambre de commerce jouera un rôle crucial dans la structuration et la formalisation de la présence économique française en Ouganda. Elle facilitera les échanges économiques, offrira des services aux entreprises et représentera leurs intérêts auprès des autorités locales.
Thomas Pelletier, Président de la FCCU a expliqué :
« Notre objectif est de créer un environnement propice aux affaires, qui bénéficie à la fois aux entreprises françaises et ougandaises. Nous visons à stimuler l’innovation, le transfert de technologies et la création d’emplois de qualité ».
Pour les Ougandais, la création de cette chambre de commerce présente plusieurs avantages potentiels. Elle pourrait attirer davantage d’investissements français, encourager le transfert de technologies et de compétences, et offrir de nouvelles opportunités de partenariats. Les investissements prévus dans des secteurs clés comme l’énergie et les transports, pourraient accélérer le développement des infrastructures du pays.
Happiness Daher, Directrice générale de la FCCU a mis en avant ces bénéfices : « La FCCU agira comme un pont entre les communautés d’affaires française et ougandaise. Nous travaillerons à faciliter l’accès des produits ougandais au marché français et européen, tout en aidant les entreprises françaises à s’implanter durablement en Ouganda. »
Les entreprises françaises sont présentes dans divers secteurs clés de l’économie ougandaise, notamment l’agriculture, l’énergie, la distribution, les nouvelles technologies numériques et la mobilité électrique. Elles contribuent significativement au développement des services essentiels, comme l’accès à l’énergie moderne et à l’eau potable. Dans le secteur de l’énergie solaire renouvelable, trois entreprises françaises détiennent 25% de la capacité solaire de l’Ouganda, fournissant de l’électricité verte à plus de 120 000 foyers.
L’ambassade de France souligne également l’engagement des entreprises françaises dans le développement du capital humain en Ouganda, avec plus de 46 000 heures de formation offertes à leurs employés en 2023, et le financement de bourses d’études pour de jeunes Ougandais.
Ce lancement témoigne de la volonté de la France de renforcer sa présence économique en Ouganda et de contribuer au développement durable du pays, tout en offrant de nouvelles perspectives de coopération et de croissance pour les deux nations.
Claudine N. I.