L’armée rwandaise (RDF) a déclaré avoir tué un “soldat” congolais et arrêté deux autres, après que ces derniers ont traversé la frontière tôt le matin du mardi 16 janvier 2024. Les tensions entre les deux pays persistent avec l’aggression selon Kinshasa, du Rwanda via le M23.
“Les militaires des FARDC avaient en leur possession un fusil AK-47, quatre chargeurs de 105 cartouches, un gilet de protection et des sachets de cannabis”, a indiqué le RDF.
“Le troisième soldat a été abattu alors qu’il tirait sur les patrouilles rwandaises. Du côté rwandais, personne n’a été blessé”.
L’Est de la RDC est en proie à des décennies de violence de la part de groupes rebelles, notamment les terroristes du M23, qui se sont emparés de vastes étendues du térritoire national, plus précisément le térritoire de Rutshuru depuis le lancement d’une offensive fin 2021 dans ladite région.
Sur base de plusieurs preuves flagrantes en sa possession, le gouvernement de la RDC et plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, la France et l’ONU accusent le Rwanda de soutenir le M23, bien que Kigali nie cette affirmation.
Les combats opposent les rebelles du M23 à l’armée congolaise et aux groupes d’autodéfense, localement appelés « Wazalendo ».
“L’information est vraie mais nous ne savons pas s’il s’agit de “Wazalendo” ou des FARDC”, a déclaré à l’AFP, une source sécuritaire de la RDC sous couvert d’anonymat.
Pour rappel, le bloc régional de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a déployé des troupes dans l’Est de la RDC en novembre 2022, pour neutraliser le M23. Cependant, Kinshasa a refusé de prolonger leur mandat, ce qui a conduit à un retrait progressif en décembre 2023.
La RDC a également réclamé le départ des casques bleus de l’ONU (Monusco), d’ici fin 2024. Samedi, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que le retrait de la Monusco, présente depuis 1999, “a commencé” car pour Kinshasa, cette force onusienne est inefficace face aux groupes armés locaux.
Franck N. K.