La mise en application de la décision du ministère de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et Affaires coutumières portant suspension de toutes les activités du PPRD sur toute l’étendue nationale, est perçue comme un avertissement à tout Congolais et étranger qui viole la Constitution. C’est ce que pense le politologue Arsène Kaputu, enseignant en faculté des sciences politiques et administratives à l’Université officielle de Rwenzori, UOR-Butembo, en province du Nord-Kivu.
Pour ce politologue, si les institutions de la RDC parviennent à mettre la main sur l’ancien président Joseph Kabila, accusé d’avoir violé les lois de la Constitution, cette décision peut engendrer des conséquences positives.
« Si les institutions de la RDC sont capables de mettre la main sur Joseph Kabila et le transférer devant les institutions judiciaires compétentes pour le juger, en tout cas, cela aura des conséquences positives qui feront voir à tout Congolais ou étranger que si vous violez les lois de la RDC, votre sanction sera conforme à la loi. Cela pourra faire comprendre la disposition constitutionnelle selon laquelle nul n’est au-dessus de la loi. Si cette décision produisait des effets pratiques et que la culpabilité de Kabila est définie, ça aura donné une bonne leçon à tout Congolais que dans le contexte actuel, il ne faut pas jouer avec la RDC », déclare-t-il.
Dans sa décision du 19 avril dernier portant suspension de toutes les activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la rémocratie (PPRD) sur toute l’étendue nationale, le gouvernement dénonce l’ambiguïté de l’autorité morale du PPRD, Joseph Kabila Kabange, ancien président de la RDC, pour n’avoir pas condamné l’agression rwandaise en RDC.
Dans ce document, le Gouvernement congolais, à travers le ministère de l’Intérieur, note qu’il va saisir le Parquet près la Cour constitutionnelle pour porter les faits.
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La rédaction