La province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, est confrontée à une crise sanitaire majeure. Au premier trimestre de l’année 2025, plus de 800 cas de choléra ont été recensés, un chiffre alarmant qui témoigne de l’ampleur de l’épidémie.
Malgré les efforts déployés par les autorités sanitaires pour contenir la propagation de la maladie, la situation reste préoccupante et nécessite une action urgente. Selon un rapport de la Division Provinciale de la Santé (DPS), neuf personnes ont déjà perdu la vie des suites du choléra.
Cette maladie, qui se propage rapidement dans des conditions d’hygiène précaire, met en danger la vie de milliers de personnes, en particulier les plus vulnérables. La semaine du 10 au 17 mars a été particulièrement critique, avec 204 nouveaux cas et quatre décès enregistrés dans sept zones de santé.
Les zones les plus touchées:
La zone de Ruzizi est actuellement l’épicentre de l’épidémie, avec 107 cas recensés. Les zones d’Uvira et de Minova sont également fortement touchées. À Uvira, les autorités sanitaires ont lancé un cri d’alarme face à une flambée de cas, notamment parmi les militaires et d’autres groupes à risque. L’Unité de Traitement du Choléra (UTC) de l’hôpital général d’Uvira est débordée, avec environ 40 patients hospitalisés dans des conditions difficiles.
Les autorités sanitaires ont mis en place une prise en charge gratuite des patients atteints de choléra. Cependant, la saturation des structures de santé et le manque de ressources adéquates entravent les efforts de lutte contre l’épidémie. Les conditions d’hygiène précaire et le manque d’accès à l’eau potable dans de nombreuses zones de la province contribuent également à la propagation de la maladie.
Un appel à l’action:
Face à cette situation d’urgence, il est impératif de renforcer les efforts de prévention et de lutte contre le choléra. Cela passe par : L’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, le renforcement des capacités des structures de santé, la sensibilisation des populations aux mesures d’hygiène, la mobilisation de ressources financières et matérielles supplémentaires.
Pour la DPS, la communauté internationale devrait également se mobiliser pour soutenir les efforts des autorités congolaises dans la lutte contre cette épidémie. Seule une action concertée permettra de sauver des vies et de contenir la propagation du choléra au Sud-Kivu.
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Yannick Warangasi