Le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi a clairement laissé le sort de la Force régionale de l’East african community entre les mains des actions des jours qui lui restent, dans le cadre de son mandat.
Lors de sa visite au Botswana ce mardi 09 mai, le chef de l’État congolais Félix-Antoine a indiqué que cette force est en passe de quitter la République démocratique du Congo, dans ce sens qu’elle semble s’éloigner de sa mission.
“Comme le mandat s’achève au mois de juin, si à cette date là, nous estimons que le mandat n’est pas rempli, je crois que nous allons décider de raccompagner ces contingents venus à la rescousse de la République Démocratique du Congo, avec honneur de les remercier pour avoir essayé d’apporter leur part de contribution à la paix en République Démocratique du Congo”, menace Félix-Antoine Tshisekedi.
En cas de départ de la Force régionale, le Président de la République précise que la pacification de la partie orientale de la RDC se poursuivra mais cette fois-là, avec la force de Communauté de développement de l’Afrique australe, SADC. Félix Tshisekedi a souligné que l’unité angolaise qui devrait se charger de surveiller le cantonnement du M23, ne faisait pas partie de la force de la SADC mais qu’elle devrait bel et bien arriver, pour rassurer les terroristes.
“Depuis hier, nous avons la confirmation de la venue des forces de la SADC. Ça, c’est à mettre en place en plus de cela, ce qui a été décidé de la part de la République d’Angola, c’est d’envoyer aussi des forces mais là, c’était plutôt dans le but de faciliter le retrait et le cantonnement des forces terroristes, pour qu’elles n’aient pas l’impression qu’une fois qu’elles seraient cantonnées, on va se ruer sur elles, s’acharner sur elles, leur appliquer la violence ou quoique ce soit”, éclaircit le chef de l’État.
Ces déclarations du Président de la République démocratique du Congo interviennent alors que depuis le déploiement des troupes de cette force, des voix se sont plusieurs fois élevées pour dénoncer une sorte de “cohabitation pacifique” avec les terroristes du M23, qu’elle était censée combattre au départ avant que les nouvelles ne renseignent que “l’EACRF était inoffensive”.
Guerschom Mohammed Vicci