Les autorités de l’État et la société civile de Watalinga se disent « scandalisées » par la « précipitation » avec laquelle le gouvernement ougandais a exigé aux réfugiés congolais d’aller au camps ou rentrer dans leurs villages respectifs.
Ces représentants de l’État et cette structure citoyenne de la chefferie des Watalinga en territoire de Beni au Nord-Kivu parlent désormais un même langage au sujet de la décison du gouvernement ougandais accordant un ultimatum de quatre(4) jours aux réfugiés congolais afin d’opérer un choix entre aller au camps aménagé à leur faveur à Rwamwanza ou carrément retourner dans leurs villages respectifs.
Tous se déclarent « scandalisés et déçus » par la décison prise unilatéralement par le gouvernement. En termes appropriés, ils qualifient cette prise de position des autorités ougandaises de « précipitée et irréfléchie ».
Alors qu’à l’issue d’une des réunions qui se tiennent hebdomadairement depuis une certaine période, les deux parties, notamment congolaise et Ougandaise, se sont convenues de trouver une position consensuelle sur le retour progressif des réfugiés congolais dans la réunion qui se tiendrait mercredi 13 Avril 2022, la partie congolaise a été surprise d’apprendre que le côté ougandais a tenu une adresse populaire, lundi 11 avril dernier, au cours de laquelle il a sommé les réfugiés de choisir entre aller au camps et retourner dans leurs villages respectifs en RDC. Ce que le côté congolais a qualifié d’un « dévancement » et d’une « précipitation » teintés d’une « négligence notoire ». Car, estiment les autorités de l’État et la société civile de la chefferie des Watalinga, le consensus sur le retour progressif des réfugiés ressortirait de cette réunion du mercredi. Ils ont déclaré assister impuissament à la matérialisation de la décision prise par le gouvernement ougandais sans qu’il n’y ait une quelconque interférence.
Un observateur avisé de la place, contacté par agoragrandslacs.net, a fait remarquer que l’attitude affichée par le gouvernement ougandais pourra concourir tant soit peu à la détérioration des relations bilatérales entre les deux pays. Car, a-t-il estimé, le côté congolais, se sentant lésé par le dribling lui administrer par le côté ougandais, risque de devenir moins collaborant ou à défaut accorder moins de crédit dans les engagement pris avec son partenaire d’en face. Situation susceptible d’être à la base d’un climat diplomatique délétère entre les deux pays. Il craint que cette situation naissent des conséquences à déplorer dans l’avenir.
Pour rappel, le gouvernement ougandais avait demandé, lundi 11 Avril dernier, aux réfugiés congolais vivants sur son sol de choisir entre aller au camps aménagé à leur faveur à Rwamwanza(à près de 245 kilomètres) et retourner dans leurs villages respectifs. Un moratoire de quatre(4) jours leur a été accordé, moratoire à l’issu duquel l’évacuation sera forcée.
N’étant pas d’accord d’aller au camps des réfugiés, nombreux congolais ont commencé à retourner dans leurs agglomérations respectives en dépit de la situation sécuritaire qui y reste très volatile, caractérisée notamment par des incursions récurrentes des rebelles de Forces Democratic et Allied(ADF).
Philémon Kachelewa