Outre la pandémie à coronavirus, la province du Nord-Kivu fait également face à une autre menace sanitaire, celle de la tuberculose, cette maladie infectieuse et contagieuse caractérisée par la présence du bacille de Koch. Cette province a notifié au moins dix mille (10.000) cas de cette malade l’an 2021 dernier.
Ces chiffres sont livrés à Agoragrandslac.net par superviseur provincial à la coordination de lutte contre la tuberculose au Nord-Kivu. Fidel Mutaka peint un tableau sombre de cette maladie.
« La tuberculose existe encore dans la province du Nord-Kivu ou nous avons 34 zones de santé. Si je peux vous donner les statistiques de cinq dernières années, ce que à 2016 nous avions dépisté 6 823 cas de tuberculose dans la province, à 2017 nous avions dépisté 7 739 cas de tuberculose. À 2018 nous avons dépisté 7805 cas. À 2019 les cas ont diminué à 7 603 c’était suite à la maladie à virus Ebola où les gens craignaient d’aller dans le centre de santé mais à 2020 les cas ont remonté à 9 052 cas. Ici nous sommes en train de récolter les données de 2021 est nous sommes déjà autour de 10 000 cas » démontre-t-il.
Ce responsable sanitaire fait savoir qu’en dépit du dépistage gratuit, nombreux des malades se montrent retissant se dissimulent au sein de la communauté. Il ajoute que le premier signe de cette maladie demeure la toux.
« Le traitement est gratuit, le dépistage est gratuit mais beaucoup de gens se cachent alors que la prise en charge est gratuite. Le signe de la tuberculose c’est la toux et le programme exige que quiconque tousse, quelque soit la durée de la toux doit se faire dépister » a-t-il précisé.
Il pense qu’une prise de conscience ainsi qu’une adhésion au dépistage volontaire seraient deux moyens efficaces de lutter contre ce fléau sanitaire.
Yannick Warangasi, à Goma