Les enfants déplacés du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) courent le risque de passer une année blanche car ne sachant pas comment se comporter durant cette période de préparatifs de la rentrée scolaire 2022-2023 annoncée pour le lundi 5 septembre prochain, sur toute l’étendue du territoire national.
Dans ce territoire, aucune autorité ne n’est encore prononcée sur le sort réservé à ces victimes directes des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23).
Faisant un point sur la situation, le Syndicat des enseignants des écoles primaires publiques (SYNEPP) regrette que ces déplacements signalés çà et là aient conduit certains déplacés à abriter certaines écoles comme lieu de refuge.
Selon le secrétaire territorial de SYNEPP à Rutshuru, Félix Gakiza, le contact a déjà été établi avec différentes autorités locales afin de trouver des astuces pour faire face à cette situation bien que, jusqu’à présent, aucune solution n’a été trouvée.
« Nous avions contacté certaines autorités locales, scolaires même mais jusque-là aussi qui ne savent pas comment se positionner parce qu’ils attendent également de la hiérarchie. La situation qui cadre avec la sécurité, quelque part, ça dépasse le niveau de certaines autorités. C’est ainsi que, jusqu’à présent, aucune n’est prise pour ces enfants déplacés mais nous continuons à déplorer cette situation. Lorsque ces enfants vont rester au quartier, lorsque les déplacés vont rester au sein de certaines salles de classe occupées, nous ne saurons pas aussi comment enseigner », a-t-il expliqué.
Félix Gakiza lance un cri d’alarme à toutes les autorités compétentes de s’y impliquer avec des décisions conséquentes dans le but de pallier cette situation qui paraît comme un obstacle pour un bon fonctionnement de la rentrée scolaire.
« Nous lançons un cri d’alarme aux autorités compétentes de prendre, le plus vite possible, cette question à main et prendre des décisions qui s’imposent afin que toutes les salles de classe soient libérées avant le lundi », a-t-il renchéri.
Guerschom Mohammed Vicci