Dans une déclaration signée mercredi 10 août, le personnel de l’hôpital général de référence de Rutshuru, (Nord-Kivu), dénonce ce qu’elle qualifie de « maltraitance » de la part de leur partenaire, « EUP FASS-PADIS », dans un projet financé l’Union européenne (UE), depuis 2018.
Ces agents se dressent contre l’attitude de leur partenaire, taxée d’une « colonisation », qui consiste à ne plus prendre en compte le cas d’urgences auxquels l’hôpital fait habituellement face en cette période de crise humanitaire, accélérée par le déplacement massif de la population, suite aux affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.
« Nous, agents de l’hôpital général de référence de Rutshuru, prestant au sein des services appuyés par l’Union Européenne, dénonçons avec force et grande amertume la maltraitance du personnel par nos partenaires ci-haut cités à travers EUP FASS-PADIS depuis le début de son partenariat, soit février 2018 jusqu’à ce jour, l’état s’empirant au fil du temps, » ont-ils dénoncé.
Et d’ajouter :
« Rappelons, par la présente, la situation sécuritaire dégradée dans nos contrées et entraînant un afflux massif des déplacés qui ne sont même pas pris en charge vu que ce projet, c’est un projet de développement faisant achat de prestations. Ainsi, pour nous, ce n’est plus un partenariat mais plutôt une colonisation, motif de cette protestation car nous avons plus besoin d’un partenaire s’occupant de toutes ces urgences auxquelles nous faisons face au quotidien. »
Des médecins et infirmiers de l’hôpital général de référence de Rutshuru, souhaitent que ce partenariat soit simplement arrêté en faveur d’un projet d’urgence, qui pourra tenir compte des enjeux du milieu, surtout avec la résurgence de l’insécurité.
Guerschom Mohammed Vicci