La Nouvelle société civile congolaise, (NSCC), section du territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu), qualifie de « sabotage », la relocalisation des troupes de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo, (MONUSCO) de la ville de Butembo vers la cité de Kiwanja, dans ledit territoire. Après des manifestations populaires anti-MONUSCO ayant conduit à la mort d’une dizaine de civils et de trois soldats de la paix, la mission onusienne a décidé de déployer ses troupes à l’extérieur de Butembo.
Au cours d’un point de presse animé, mercredi 24 août à Kiwanja, chef-lieu du territoire de Rutshuru, Nacharlom Kasyano, président de cette structure citoyenne, a laissé entendre que la mission onusienne devrait plutôt songer à quitter le sol congolais que de se trouver un refuge temporaire en dehors de Butembo.
« À la Nouvelle société civile, nous avons pris ça comme un acte de sabotage pour le peuple congolais. Vous savez, nous sommes en train de lutter pour que la MONUSCO quitte le territoire congolais mais quitter Butembo, venir à Rutshuru, ce n’est pas quitté le territoire national » a-t-il déclaré.
Pour démonter leur désaccord face à cette relocalisation, qu’elle qualifie aussi de « négligence » et de « manque de respect » à la population congolaise et surtout aux personnes qui ont perdu la vie lors de différentes manifestations anti-MONUSCO en province, la nouvelle société civile congolaise en territoire de Rutshuru, annonce des actions de protestation.
« Que chaque habitant puisse acheter un sifflet et chaque 12 heure, nous allons chaque fois entourer l’enclos de la MONUSCO, ici à Kiwanja, et siffler seulement sans même jetter des pierres pour dire que la MONUSCO, nous n’avons pas besoin de vous. Si vous voyez un véhicule de la MONUSCO passer, nous devons siffler » a-t-il renchéri.
À part ce jeu de sifflet, Nacharlom Kasyano fait savoir qu’une pétition sera bientôt lancée afin de faire pression aux politiques et surtout aux élus nationaux de la province du Nord-Kivu, devant plaider auprès des autorités compétentes en vue de l’obtention du départ de la MONUSCO du pays.
Guerschom Mohammed Vicci