Le gouvernement congolais a détecté et démantelé à Kinshasa capitale congolaise, un réseau d’espions de la nationalité rwandaise avec leurs complices congolais qui opéraient dans la ville province de Kinshasa depuis quelques mois. Leurs identités ont été dévoilées par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur assisté des porte-paroles de l’armée et de la Police au cours d’un briefing diffusé mardi 27 décembre sur les antennes de la Télévision nationale,(RTNC).
Il s’agit d’abord, de deux (2) espions rwandais dont un un militaire du Rwandan defense force (RDF) qui agissait sous la couverture d’une ONG de développement dénommée « African health development organization », (AHDO), tombé dans le filet des services de sécurité congolais avec deux de ses complices.
A en croire le ministre de l’Intérieur Daniel Aselo Okito, ces espions avaient non seulement infiltrés quelques officiers des FARDC mais aussi des personnalités politiques de grande envergure ainsi que des opérateurs économiques et membres de la société civile.
« Le Téléphone crypté du militaire rwandais, après exploitation par les enquêteurs, a révélé que ce dernier a eu accès aux différents sites stratégiques de la capitale et ce, en complicité avec certains officiers généraux et supérieurs des FARDC. D’autres espions sont recherchés d’autant plus que l’ONG sus-évoquée avait ouvert des antennes dans la province du Kwango, Kwilu, Kasaï, Nord-Kivu et Sud-Kivu. « Ils finiront par être rattrapés », a-t-il expliqué.
Selon des sources officielles, l’acquisition, par ces espions, d’un important patrimoine foncier dans le périmètre de l’aéroport international de N’djili et de la base militaire de Kibomango a laissé entrevoir la préparation d’un plan machiavélique par ces espions en RDC.
« Les investigations se poursuivent sur base des pistes et d’éléments de preuves fournis par ceux qui sont appréhendés. Les services de sécurité de la République Démocratique du Congo sont à pied d’œuvre pour démanteler ce réseau des criminels et mettre hors d’état de nuire tous les complices, aussi bien civiles que militaires », a-t-il ajouté.
De l’identité de ces présumés criminels et espions rwandais et congolais
D’après la présentation faite par le Porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, il s’agit respectivement de :
M. Nshimiyimana Biseruka Juvénal (Né en 1964, Rwandais et Marié). L’Espionnage, Abus de confiance, incitation des militaires et corruption sont les griefs mis à sa charge.
M. Murokore Mushabe Moses (33 ans, Rwandais). Les photos saisies dans son ordinateur le montrent en tenues militaires RDF avec ses collègues. L’Espionnage est le grief mis à sa charge.
M. Nganji Nsengiyumwa Remy alias Djuma (42 ans, présumé congolais). Il manipule plusieurs nationalités dont celle de la RDC sous prétexte qu’il est de la tribu Hunde alors qu’il ne parle ni sa langue maternelle encore moins le swahili sauf le Kinyarwanda. Il dit être né à Goma alors que le CV saisi dans ses effets indique qu’il est né à Uvira pendant qu’il dispose d’une carte des réfugiés burundais en Ouganda. Il lui est reproché l’Espionnage.
Colonel Mugisha Ruyumbu Santos (42 ans, militaire congolais). Trahison et violation de consigne sont les griefs lui reprochés.
Le gouvernement congolais tient à rassurer le peuple congolais que tous les services de sécurité demeurent en alerte maximale afin de poursuivre, sans relâche, le travail de démantèlement de tous ces réseaux des criminels rwandais qui travaillent visiblement pour insécuriser la RDC et déstabiliser ses institutions démocratiques.
Richard Maliro