À la suite du processus de Luanda en Angola qui réunit les délégations interministerielles de la RDC et du Rwanda, deux pays engagés dans la guerre d’agression, il a été lancé ce mardi 05 novembre à la Grande barrière de Goma au Nord-Kivu, à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, le Mécanisme de vérification ad-hoc renforcé (MVA-R).
À l’issue de ces assises, le ministre angolais des affaires étrangères, Téte António a indiqué que cette réunion ne visait que le renforcement du Mécanisme de vérification ad-hoc, tenant compte des impératifs et des résultats attendus. “Durant ce lancement, les nouveaux membres du mécanisme de vérification ad-hoc renforcé soient présentés”, renseignant que les deux objectifs assignés à cette rencontre, ont été atteints (Le premier était le lancement du Mécanisme de vérification ad-hoc renforcé, Ndlr).
Pour lui, le grand message est la volonté exprimée par les ministres des affaires étrangères de la RDC, Thérèse Wagner et du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, celle de retrouver la paix. “Le plus important et qui a été le dénominateur commun des discours prononcés, c’est surtout de faire en sorte qu’on arrive à la paix”, étant le seul chemin de rendre cette région riche à travers la diversité de son peuple et la paix qu’il mérite, pour “qu’on mette fin à la souffrance de la population, qui est là”, a insisté le ministre Téte António.
Au travers ce nouveau format du Mécanisme ad-hoc “renforcé“, les officiers des armées congolaise et rwandaise intègrent le mécanisme, consécutivement au dernier communiqué de la réunion interministerielle du processus de Luanda. Ce mécanisme sera désormais composé de trois officiers de liaison des Forces armées de la République démocratique du Congo, trois de l’armée rwandaise (RDF) et 18 officiers de l’armée angolaise, sous la direction du lieutenant-général angolais João Nassone.
Le Mécanisme de vérification ad-hoc “renforcé” aura pour mission de “vérifier la véracité des accusations” de la République démocratique du Congo et du Rwanda au sujet d’agression et d’attaque, en violation du cessez-le-feu mis en place depuis le 04 août dernier, dans le cadre du processus de Luanda.
En ce qui concerne le processus, la prochaine réunion interministerielle est prévue pour le 16 novembre prochain. Il sera question d’examiner le “document stratégique“, produit par les experts congolais et rwandais spécialisés dans les questions de la défense. Auparavant, des documents adoptés par les deux parties, ont été rejetés lors de la session de suite de la problématique liée à l’interprétation du texte par les délégations de la RDC et du Rwanda.
Ont pris part à ces assises, différentes délégations dont celle de l’Angola, de la mission de la SADC en RDC (Samidrc), de la Monusco représentée par Bintou Keita, représentant du secrétaire général des Nations unies et cheffe de cette mission, des membres de la société civile, du Programme de demésarmement, démobilisation, réinsertion communautaire (P-DDRCS), les membres du Comité provinciale de sécurité, des ambassadeurs et les délégations de deux pays en conflits, aux côtés Le ministre des affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, de la RDC Therese Wagner et de l’Angola Téte António.
Signalons ici que consécutivement à cette rencontre, la Grande barrière de Goma, connue sous le nom de la “Corniche” a été fermée depuis les premières heures, obligeant ceux qui traversent régulièrement de n’emprunter que la petite durant tout l’avant-midi.
Guerschom Mohammed Vicci