Le premier ministre congolais, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge devra répondre à une série de préoccupations des élus nationaux au sujet de la persistance de l’insécurité dans la partie Est du pays précisément dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, sous état de siège. Une insécurité d’une part caractérisée par des massacres des civils, l’incendie des maisons d’habitation, des véhicules ainsi que du pillage des biens et d’autre part, par un activisme accru des groupes armés locaux.
Lundi 30 mai dernier, le député national Tembos Yotama, élu de la ville de Butembo (Nord-Kivu) a adressé une question orale avec débat au premier ministre. Objectif, amener le chef du gouvernement à éclairer l’opinion nationale sur les vrais problèmes qui gangrènent l’Est du pays avec un climat sécuritaire très délétère.
« C’est depuis le 30 mai que nous avons adressé une question orale avec débat à l’excellence monsieur premier ministre République Démocratique du Congo et cela en rapport avec tout ce qui se passe à l’Est. […] La situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de notre pays concerné beaucoup de ministères, celui de la défense, de l’intérieur, des affaires humanitaires, étrangères et consort ; et donc il n’y avait pas moyen d’interpeller tous les ministres au même moment, c’est pour cela que chef du gouvernement a été ciblé dans cette question orale avec débat pour venir éclairer l’opinion sur exactement ce qui se passe à l’Est du pays » a déclaré Tembos Yotama.
A ce moment où tout porte à croire que Rwanda voisin serait l’un des principaux instigateurs de la crise à l’Est de la RDC, l’élu de Butembo pense que gouvernement devrait s’assumer en mettant au clair tous les contours sur les troubles sécuritaires permanents dans cette partie de la République.
« Bien que auparavant on tentait d’esquiver, de pointer le Rwanda du doigt, aujourd’hui, les choses sont claires et on ne peut plus claires, il faut que le gouvernement s’assume et il faut que le gouvernement éclaire l’opinion » a-t-il renchéri.
Conformément au règlement d’ordre intérieur de l’assemblée nationale, après le dépôt d’une question orale avec débat, celle-ci doit être programmée dans les quarante-huit heures (48h) qui suivent afin que le concerné y réponde. Mais, cette prescription est déjà largement dépassée sans que le chef du gouvernement soit invité devant la représentation nationale.
Reste donc à savoir quelle suite le bureau de l’assemblée nationale pourra réserver à cette action parlementaire. Néanmoins, son initiateur, rassure quant à sa détermination à poursuivre la démarche pour que le premier ministre réponde aux inquiétudes des élus nationaux.
Didy