Lors d’une conférence de presse conjointe avec la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) samedi 13 janvier 2024 à Kinshasa, le Vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula a rappelé que le départ de la mission, n’était pas synonyme de la fin de la guerre en République démocratique du Congo.
Le diplomate congolais a tenu à préciser que ce retrait se déroulera d’une manière séquentielle et que la première phase devrait s’étendre jusqu’au mois d’avril de l’année en cours. Cette phase sera suivie d’une évaluation entre les deux parties. Néanmoins, Christophe Lutundula a souligné que le départ définitif est toujours conclu pour décembre 2024.
« Le retrait de la Monusco n’est pas la fin du combat que le peuple congolais mène pour jouir de tous les droits attachés à son patrimoine », indique le VPM et appelle la population à continuer la lutte. « À tous les Congolais, nous devons continuer à nous battre ».
Ce départ bien que souhaité par le peuple congolais, il ne concerne que la Monusco. Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC éclaircit que le retrait de la Monusco, ne constitue pas le départ des Nations unies.
« Le désengagement de la MONUSCO n’est pas le desengagement des Nations unies », précise-t-elle, avant de préciser que les bases qui seront bientôt abandonnées, devront être remises aux Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise, qui devront prendre relais dans la protection des déplacés, qui s’y trouvent installés.
Au total, 14 bases seront cédées aux FARDC après ce retrait. La première est la base de Kamanyola dans la province du Sud-Kivu, dont la fermeture est annoncée pour le 15 février 2024.
Guerschom Mohammed Vicci