Sur sa page Twitter, Jonas Kasimba s’est exprimé au sujet des rebelles ADF qui commençaient à se faire porter des noms Nande, à l’instar de la ravitailleuse des ADF arrêtée il y a peu à Mahagi, province de l’Ituri.
Pour lui, il faut maintenant une vigilance tous azimuts, la population devant éviter de parler des plusieurs identités présentées par cette femme.
À partir de cela, certaines langues chercheraient à appuyer une thèse selon laquelle les Nande seraient aussi impliqués dans l’épineuse question de massacres. Le fait pour cette femme, de s’être présentée comme une administrée de Kasabinyole, ne suffit pas pour affirmer cette hypothèse, étant donné que quiconque parlerait le Kinande (Kikonzo), ou habiterait le quartier Kasabinyole de la commune Rwenzori ne devient pas forcément un Nande, explique le notable, qui ajoute que beaucoup d’Ougandais habitent la ville de Beni, depuis plusieurs années.
“Nous, enfants de la ville Beni, connaissons tous que beaucoup de nos amis qui ont même fait la fierté du football benicien sont des jeunes ougandais. Et il y en a même qui travaillent dans des institutions publiques de la place, en qualité de recouvreurs de taxes. Beaucoup d’ougandais sont également dans la commune Ruwenzori, se sont déjà même familiarisés aux Nande au point de créer de la confusion sur leurs identités origines.”
À M. Jonas Kasimba de se poser une série de questions :
« Admettons, par confiance, que certaines personnes disent la vérité sur l’adresse de la femme arrêtée à Mahagi. Y a-t-il moyen de nous focaliser sur les recherches faites par le journaliste d’investigation, Austère Malivika, qui affirme pour sa part, que cette femme est d’origine ougandaise, et qu’elle serait, par ailleurs, la sœur de Baluku, chef des ADF ? Est-ce que le fait de parler Kinande et avoir une adresse à Kasabinyole suffit pour conclure que tel est de telle origine ? La réponse à cette question est non ».
« Pour ma part, je ne suis pas contre la thèse selon laquelle il y a des brebis galeuses au sein des Nande. Il y en a qui ont été recrutés à Beni avec le concours du gouvernement ZAIROIS, et d’autres ont été kidnappés à l’occasion des opérations menées par ces rebelles ADF. Pour le reste nous restons vigilants, et voulons que le gouvernement identifie les complices de l’ennemi qui ne cesse de nous massacrer. C’est devenu une chanson de tous les jours, au point de nous amener à penser cette complicité nous est imputée dans le but de nous réduire au silence », conclut Jonas Kasimba.
Freddy KIGHOMA