La Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC) a entamé son retrait ce mardi 29 avril de la ville de Goma au Nord-Kivu, à partir de la grande barrière (La Corniche), séparant la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Ce retrait était récemment exigé par les rebelles du M23-AFC qui contrôlent la ville de Goma et un vaste pan du territoire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, accusant les troupes de la SAMIDRC de collaborer avec les milices locales (Wazalendo) notamment lors de l’attaque de Goma dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril dernier.
Le 28 mars dernier, la coalition AFC-M23 avait signé un accord avec la SADC, assurant le retrait des forces de la SAMIDRC via l’aéroport international de Goma, resté amorphe depuis l’entrée des rebelles dans la ville deux mois avant.
Les rebelles avaient annoncé au lendemain de l’attaque de Goma, la suspension des travaux. La SADC avait clairement rejeté ces accusations portées à sa charge par la rébellion, les qualifiant de « inexactes » et « trompeuses ».
Les forces de la SADC se dirigent à Chato dans la République unie de Tanzanie. Ici, chaque pays contributeur des troupes dont le Malawi, l’Afrique du Sud et la Tanzanie elle-meme, devra se charger du rapatriement des soldats et de leurs matériels.
Ce départ est le résultat du non renouvelement du mandat de la Mission de la SADC en RDC par les chefs d’État lors de la Troïka, qui devrait statuer sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Guerschom Mohammed Vicci