Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) exprime sa satisfaction suite à l’autorisation des poursuites judiciaires contre Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, accusé de détournement présumé d’une somme de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo. En conséquence, LUCHA appelle la justice à mener cette affaire jusqu’à son terme.
Dans un communiqué publié lundi, LUCHA a salué la collaboration entre la justice et l’Assemblée nationale dans ce dossier. Le mouvement appelle également le président Félix Tshisekedi et la Première ministre à prendre des mesures décisives pour garantir l’intégrité de la procédure judiciaire.
« Nous saluons les actions entreprises par la justice et l’Assemblée nationale. Nous exhortons le Président et la Première ministre à prendre leurs responsabilités en demandant la démission de Constant Mutamba ou, en cas d’inaction, à procéder à sa révocation. Cela garantirait une procédure indépendante, sans interférences politiques », a écrit la LUCHA dans son communiqué.
Parallèlement, LUCHA a exprimé ses préoccupations quant à la gestion des fonds de FONAREV et FRIVAO, créés par Félix Tshisekedi pour indemniser les victimes des actions illicites menées par l’Ouganda. Le mouvement dénonce ce qu’elle qualifie de « siphonage des ressources publiques au profit d’individus influents ». Pour elle, cette situation est perçue comme une insulte envers les victimes et un fardeau supplémentaire pour leurs survivants.
Il est important de noter que les 19 millions USD transférés par le ministre de la Justice à la société Zion Construction SARL ont été effectués en procédure d’urgence, et en violation des lois sur les marchés publics en RDC. Ce montant provient des fonds d’indemnisations versés par le gouvernement ougandais à Kinshasa, suite aux événements tragiques survenus lors de la guerre de six jours en 2000, à Kisangani.
Constant Mutamba fait face à des poursuites judiciaires après que l’Assemblée nationale a levé son immunité parlementaire. Le Procureur général près la Cour de cassation a interdi sa sortie de Kinshalui, renforçant ainsi les mesures prises contre lui dans cette affaire délicate.
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Richard Maliro