Le BCNUDH a enregistré 5 969 cas des violations et atteintes aux droits de l’homme, soit 15% de diminution comparativement à l’année 2021. Les quatre (4) provinces de la République démocratique du Congo, à savoir le Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika, gardent le flambeau de violations et atteintes aux droits de l’homme. Cela s’explique par la présence active des groupes armés dans ces provinces et qui commettent constamment des entraves sur les populations civiles.
C’est ce qu’on peut lire dans le communiqué de presse du Bureau conjoint de Nations-unies aux droits de l’homme, BCNUDH dont une copie est parvenue à la rédaction de AGORAGRANDSLACS.NET, ce mardi 07 février 2023, pour l’évaluation de l’exercice 2022.
Le BCNUDH note que l’année 2022 a été marquée par “une augmentation substantielle du nombre d’exécutions extrajudiciaires et sommaires et du nombre de victimes affectées par ce type de violations et atteintes au droit de la vie.” Le bureau attribue cette hausse des attaques meurtrière à l’égard des civils aux ADF, la CODECO, aux factions Nyatura et aux rebelles du M23/RDF dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Ces violations ont sensiblement diminué du côté des agents de l’État et des Forces armées de la République démocratique du Congo. Les chiffres sont passés de 3 162 violations en 2021 à 2 400 pour l’exercice 2022.
“Cependant, la persistance des opérations militaires, la cohabitation des forces armées avec les populations civiles et l’impunité dont jouissent certaines unités des forces de défense et de sécurité constituent des risques graves pour les populations civiles.”, craint le BCNUDH.
Le bureau est revenu sur les massacres de plus de 171 personnes dans les localités de Bambo et Kishishe et les représailles que subissent les populations dans les zones occupées par le M23/RDF, accusées par les rebelles de collaborer avec les forces de défense et de sécurité et d’autres groupes armés aux côtés des déplacements massifs orchestrés suite aux affrontements entre les FARDC et les M23/RDF dans la province du Nord-Kivu.
Dans la province de l’Ituri, les attaques meurtrières des groupes armés, attribuées à la milice CODECO et les ADF, ont largement augmenté. À la fin de l’année dernière, la situation s’est considérablement détériorée dans les territoires de Mahagi et Djugu, avec une série d’attaques menées par les groupes CODECO et Zaïre contre les communautés civiles, en particulier les déplacés.”
Une autre province qui s’invite sur la scène des violations et atteintes aux droits de l’homme, cette la province du Haut-Katanga où le BCNUDH a constaté une détérioration de la situation des droits de l’homme. Ces violations et atteintes portent beaucoup plus sur “la liberté et la sécurité et l’intégrité physiques commises par les agents de l’État ; ce qui suscite des inquiétudes légitimes sur le processus électoral à venir.
La Rédaction