La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a ouvert ce mercredi 24 juillet dans la prison militaire de la capitale de la République démocratique du Congo, le procès public contre Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance fleuve Congo (AFC), alliée du Mouvement du 23 mars, M23 soutenus par le Rwanda.
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), accompagné de ses vingt cinq co-accusés dont les anciens journalistes Magloire Paluku et Delion Kimbulumpu, sont accusés de “crime de guerre, participation à un groupe criminel et de trahison“.
Sur les 25, seuls cinq comparaissent devant la cour militaire. Les autres dont Corneille sont considérés comme en “fuite“, si l’on s’en tient à l’acte d’accusation présenté par le président de cette cour.
Le Procureur militaire a invité la Cour à juger ces prévenus “par défaut”, vu leur absence au procès, une proposition qui a été actée par le président de la Cour, permettant ainsi la poursuite de l’audience.
Si les faits sont avérés et que les prévenus sont reconnus coupables, Corneille Nangaa et ses co-accusés risquent la peine de mort, levée après le moratoire du ministère d’état en charge de la justice et garde des sceaux.
Ce procès sur demande du ministre d’état en charge de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, également en cette ouverture, s’inscrit dans le cadre des “activités terroristes, de crimes de guerre et de haute trahison perpétrés dans la partie Est de la République démocratique du Congo”. Corneille Nangaa et plusieurs de ses co-accusés poursuivent leurs activités dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi en province du Nord-Kivu, des entités qui demeurent sous leur contrôle.
Guerschom Mohammed Vicci