Selon des sources anonymes mais crédibles, des troupes en provenance d’Ouganda auraient franchi la frontière congolaise au poste frontalier de Bunagana, actuellement sous contrôle de l’armée ougandaise en fin de journée ce jeudi 28 septembre. Ces soldats qui ne font pas officiellement partie de l’armée ougandaise (UPDF), sont un renfort destiné aux terroristes du M23.
Leur infiltration en RDC par un point de passage dans la zone de responsabilité du contingent ougandais sous mandat de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, soulève de sérieuses interrogations. Pourquoi et comment des combattants venus apparemment soutenir les terroristes ont-ils pu transiter par ce poste frontalier sans être inquiétés ?
Ces développements renforcent la méfiance de la population congolaise envers le contingent ougandais sur place, déjà accusé de connivence avec le M23. Ils interviennent alors que des rumeurs faisant état d’une prochaine offensive des FARDC contre les rebelles, circulent sur les réseaux sociaux.
Bien que non confirmée, la possible arrivée de ces renforts serait une preuve supplémentaire du soutien dont bénéficie le M23 de la part de certains cercles en Ouganda. Cela, malgré le fait qu’en comparaison du Rwanda, l’Ouganda n’a jamais été accusé par le gouvernement congolais de soutenir ouvertement et de lanière formelle les terroristes du M23.
La situation sécuritaire dans l’Est congolais reste extrêmement fragile. Les violations répétées du cessez-le-feu par les rebelles attisent un ressentiment profond à Kinshasa envers cet appui extérieur, dont semble bénéficier le M23.
Si ces informations troublantes sur des infiltrations se confirment, l’attitude ambigue de l’Ouganda dans ce conflit, apparaîtra encore plus préoccupante. Une clarification urgente sera nécessaire pour dissiper les graves soupçons qui pèsent sur le rôle trouble joué par ce voisin.
Nazali M Tatu