Les délégations des groupes armés ont manifesté un « manque de confiance » à l’égard de certains animateurs du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réintégration Communautaire et Stabilisation au niveau national.
C’est ce qu’on peut retenir dans l’une des résolutions du communiqué final issu de la clôture des pourparlers de Nairobi entre les groupes armés et le Gouvernement Congolais aux côtés des représentants de la société civile Forces vives intervenus ce mardi 6 décembre à Safari Park Hotel.
Les participants à ces pourparlers ont demandé la mise en place d’un groupe de travail qui sera constitué de facilitateur, des officiels de la République Démocratique du Congo, du représentant de la Communauté de l’Afrique de l’Est et du représentant des communautés affectées dont sont issus les groupes armés afin d’examiner la situation des détenus et prisonniers sans casier criminel d’atrocités et/ou condamnations criminelles pour arriver à leur libération.
Ceux-ci suggèrent la tenue des rencontres entre les officiels de la RDC et les communautés affectées par ces conflits afin que les deux parties se penchent sur les revendications soulevées par les populations locales de la province de Maniema dont les différents cahiers de charges signés avec les sociétés minières n’ont pas été respectés.
Les délégations des groupes armés laissent toujours entendre leur intention de vouloir intégrer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et sollicite auprès du Gouvernement d’inviter tous les partenaires techniques et financiers au niveau national et international de venir en soutien au processus de Nairobi et surtout d’appuyer le P-DDRCS et demande à la communauté internationale de soutenir les résolutions issues de ce processus.
De son côté, Uhuru Kenyatta, alors facilitateur de processus de Nairobi, a réitéré l’engagement de l’East African Community pour la cessation des hostilités afin de faciliter l’accès des humanitaires dans des zones sous contrôle de ces groupes armés et surtout la « libération immédiate » de tous les enfants qui sont associés dans ces groupes.
Ces groupes armés proposent que les groupes armés étrangers, qui se trouvent sur le territoire congolais, de désarmer et de retourner dans leurs pays d’origine et d’organiser, d’ici janvier 2023, des rencontres en vue d’évaluer les avancées de cette phase du processus de Nairobi et de planifier des actions en cours, moyen et long.
Signalons ici que toutes ces résolutions ont été validées par les représentants du Gouvernement Congolais à ce processus qui ont laissé entendre la volonté ferme du Chef de l’État de notamment d’intégrer les communautés locales dans les projets en caractères écologiques et de les maintenir au cœur des efforts de conservation, la tenue d’une rencontre pour faire impliquer et bénéficier les communautés du district de Maniema de l’industrie minière de la région.
Guerschom Mohammed Vicci