À l’ouverture du troisième round des pourparlers entre le Gouvernement Congolais et groupes armés, les chefs d’États des pays membres de l’East African Community se sont prononcés sur la situation sécuritaire volatile dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
Pour le président Rwandais Paul Kagame, l’heure est de se concentrer sur les « causes profondes » de cette insécurité qui s’est installée dans la partie Est de la République Démocratique du Congo et félicite les efforts consentis par l’EAC pour tenter de reconquérir la paix dans cette partie où son pays est accusé jour et nuit de participer au chaos semés par les groupes armés.
« Nous devons nous attaquer une fois pour toutes à la cause profonde de l’insécurité dans l’Est de la RDC. Nous nous félicitons de la réponse rapide de l’EAC pour tenter de rétablir la paix dans l’Est de la RDC. Le Rwanda est engagé dans ce processus », a laissé entendre le président Rwandais.
De son côté, Yoweri Kaguta Museveni, alors président de l’Ouganda, invite les parties prenantes à s’attaquer à la circulation « illégale » des armes dans la région et appelle à la mise en commun des efforts pour faire face à l’insécurité dans la région.
« Ces groupes armés qui causent l’insécurité peuvent être vaincus si nous harmonisons nos efforts. Nous devons nous attaquer au problème des armes à feu illégales dans l’Est de la RDC. », suggère Yoweri Kaguta.
Le Kenyan William Ruto rappelle l’importance de la sécurité dans la région, une région qui a infiniment besoin de la paix et de la sécurité pour son développement.
« Notre sécurité et notre progrès dépendent de ceux de la region. La recherche de la paix est donc une condition préalable inévitable à notre prospérité. Le Kenya s’est engagé à soutenir le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC. », a déclaré le président William Samoei Ruto.
Le Président Burundais Evariste Ndayishimiye, président en exercice de l’East African Community, souligne l’importance de travailler ensemble pour trouver des issues favorables pour un retour de la paix dans la région dont il est le chef.
« Nous sommes conscients des attentes élevées de la région et de la communauté internationale dans ce processus. J’appelle tous les partenaires à s’engager à soutenir les initiatives visant à promouvoir la paix et à consolider la stabilité dans la région. », conscientise le Burundais.
Le Président Congolais Félix-Antoine Tshisekedi se dit attaché à ce processus et aspire à la paix. Pour Tshisekedi, le temps est clairement venu de changer la situation sécuritaire dans cette partie de son pays afin de pouvoir assister à sa reconstruction.
« Le moment est venu de changer le récit de la RDC ayant une insécurité prolongée ! Nous sommes attachés au processus de Nairobi dirigé par la CAE et aspirons à la paix, afin que nous puissions reconstruire la grande République Démocratique du Congo. », a laissé entendre le Président Congolais qui assistait à ces pourparlers par visioconférence.
Signalons ici que ces pourparlers ouverts ce lundi 28 novembre iront jusqu’au 3 décembre prochain. Ces consultations impliquent les groupes armés de l’Est de la RDC, les dirigeants des communautés locales, les acteurs de la société civile et d’autres parties prenantes concernées dans ce processus qui visent à trouver des solutions pacifiques durables à la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Guerschom Mohammed Vicci