Les terroristes ADF ont brûlé vif une femme et deux enfants dans un village de l’ouest de l’Ouganda, dans le district de Kamwenge, le 26 décembre. Cette région proche de la frontière congolaise, avait déjà été le théâtre d’une attaque la semaine dernière ayant fait 10 morts, également attribuée aux ADF.
Ces attaques soulignent la persistance des violences perpétrées par ces milices affiliées aux terroristes du groupe État islamique, malgré les opérations de sécurité conjointes des armées ougandaise et congolaise.
Si pour le président Yoweri Museveni, la lutte contre les ADF enregistre plusieurs succès militaires, l’évêque du diocèse de Mbale, John Wilson Nandaah a appelé les autorités à renforcer la sécurité dans l’ouest de l’Ouganda.
On ignore si les ADF ont replié leurs activités du Nord-Kivu vers l’Ouest de l’Ouganda. Face à cette situation, plusieurs voix plaident pour réinstaurer des groupes d’auto-défense, comme ce fut le cas lors de la guerre contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) entre 1986-2006.
Pour le chercheur Tolit Atiya, il faudrait d’abord s’attaquer aux causes profondes du mouvement avant ses conséquences, pour que les ADF cessent de frapper le territoire ougandais.
Pascal Nduyiri