21 militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), section de la ville de Beni, (Nord-Kivu), ont été momentanément arrêtés et détenus, au cachot de la Police nationale congolaise, (PNC), ce mercredi 21 septembre, en ville de Beni. Ces militants pro-democratie ont été interpellés par les éléments de la police en pleine manifestation organisée à l’occasion de la journée internationale de la paix.
À en croire Stewart Katembo, l’un de ceux qui ont manifesté dans les rues de la ville cosmopolite de Beni, ces militants ont été relâchés après avoir passé plus de six heures (6h) de detention à la Police. Il regrette que cette manifestation annoncée non violente, ait été réprimée.
« Elle a déjà été annoncée à l’autorité locale mais elle a tout de même été réprimée. 21 militants ont été arrêtés. Ils ont été détenus pendant environ 6 heures avant d’être relâchés par la police », a-t-il déclaré.
Ce militant de la LUCHA précise que cette manifestation visait à décrier la persistance de l’insécurité dans la région et l’occupation illégale de certaines parties du territoire national par des groupes armés appuyés par les pays étrangers.
« Le but de la manifestation de ce 21 septembre, qui est la journée internationale de la paix, était de dénoncer la persistance de l’insécurité et l’occupation de certains territoires congolais par les groupes armés soutenus par les pays étrangers notamment le cas de Bunagana et d’autres entités du territoire de Rutshuru », a-t-il poursuivi.
Il renseigne que ces manifestations sont une interpellation des autorités nationales à fournir plus d’efforts dans la recherche de la paix à l’Est du pays, au delà de la mesure exceptionnelle de l’État de siège, qui a prouvé ses limites à endiguer l’insécurité accrue dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
« Et nous voulions aussi, à travers cette manifestation, appeler les autorités à agir, à aller au-delà de la simple instauration de l’état de siège qui a montré ses limites », renchérit-il.
Stewart Katembo invite les autorités de Kinshasa à redéfinir des mesures qui permettront, d’une manière efficace, de mettre fin au cycle de violences qui secouent cette partie de la République Démocratique du Congo depuis plus de deux décennies.
Guerschom Mohammed Vicci