La population du groupement Busanza dans le territoire de Rutshuru, actuellement sous occupation des terroristes du M23, alerte sur une annexion rampante de leurs terres par l’Ouganda voisin.
Depuis quelques semaines, des opérations unilatérales de démarcation des frontières sont en cours entre le Congo et l’Ouganda, au niveau du village Mungo près de Bunagana. Ce week-end, une délégation ougandaise aurait commencé à installer de nouvelles bornes frontalières, à plusieurs kilomètres à l’intérieur du territoire congolais.
Cette extension abusive du territoire congolais se fait au détriment des populations locales, déjà prises en otage par les terroristes du M23. Elles n’ont plus accès à leurs propres champs, devenus ougandais du jour au lendemain.
Cette annexion rampante n’est malheureusement pas un cas isolé. Des allégations similaires ont été rapportées dans le groupement voisin de Binza, où l’Ouganda aurait déjà déplacé des bornes frontalières.
Cette situation est très préoccupante et révèle les appétits expansionnistes de l’Ouganda dans l’Est du Congo. Il est urgent que le gouvernement congolais prenne des mesures diplomatiques et militaires fermes, pour stopper net ces empiétements sur son territoire.
La position de la communauté internationale sur ce dossier sera également cruciale. Les Nations unies et l’Union africaine notamment doivent condamner ces annexions rampantes et mettre la pression sur l’Ouganda, pour qu’il cesse immédiatement ces agissements inacceptables. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC doivent être respectées.
Nazali M Tatu