Une délégation du Conseil présidentiel de veille stratégique, (CPVS), a échangé, mardi 4 octobre à Goma, avec les membres du secteur minier, de l’administration et ceux de la société civile de la province du Nord-Kivu. C’était autour du projet dit “Initiative présidentielle pour la transparence et la gouvernance du secteur extratif”, de la présidence de la République.
Selon maître Eloi Bundibulya Bugoye, consultant juridique au sein du CPVS, ces échanges ont été organisés, d’une part, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet initié par le président de la République et, de l’autre part, dans l’objectif d’analyser le contexte d’exportation et de la production des substances minières.
“Nous sommes arrivés, ici au Nord-Kivu, nous, c’est le conseil présidentiel de veille stratégique, dans le cadre de la mise en œuvre de notre projet intitulé “Initiative présidentielle pour la transparence et la gouvernance du secteur extractif.” Nous avons pensé nécessaire de venir analyser le contexte de la production et de l’exportation des substances minérales au Nord-Kivu”, a-t-il affirmé.
Maître Eloi Bundibulya a fait savoir que cette analyse du contexte permettra à cette équipe de mieux orienter les actions, qui seront entreprises dans le cadre de ce projet.
“De part les échanges, nous avons constaté que les attentes sont énormes. Les acteurs du secteur minier artisanal attendent des solutions appropriées aux problèmes qui se posent à la production et à l’exportation minières dans la province”, a-t-il fait savoir.
Il estime que la mise en place des politiques s’avèrent indispensables pour faciliter l’application des textes légaux qui régissent ce secteur afin de faire face aux défis qui pénalisent le secteur minier congolais.
De son côté, Jotham Wementaho, secrétaire général de la Coopérative des exploitants artisanaux miniers de Masisi (COPERAMA), a salué l’avènement de ce projet. Il parle d’une initiative qui se rapproche de la base.
“Les animateurs montrent que la vision du chef de l’État, c’est celle de se rapprocher de la base, écouter la base, connaître ce que nous sommes en train de passer comme moments difficiles dans le secteur minier et aussi penser que nous, la base, nous puissions formuler des recommandations concrètes pouvant être mises en application pour la bonne gouvernance de ce secteur”, a-t-il dit.
Parmi les problèmes posés par ces opérateurs miniers figurent ceux axés sur les périmètres d’exploitation et de recherche qui sont, selon eux, arbitrairement attribués aux politiques qui se mettent, malheureusement, à expulser les artisanaux qu’ils trouvent dans les sites miniers et la méconnaissance de la loi et des règlements miniers.
“Il y a beaucoup de problèmes que connaît le secteur minier. Le premier, pour nous d’abord les artisanaux, ce que le périmètre d’exploitation et le périmètre de recherche sont attribués, sans étude préalable, et c’est attribué à partir des bureaux climatisés à Kinshasa par les services techniques et on les attribue à des hommes politiques et, à la longue, on va se rendre compte que ces politiciens, ils vont à chasser les artisanaux qui étaient sur ces sites”, traduit-il.
Précisons que ces assises ont été facilitées par la Fédération des entreprises du Congo, (FEC), section du Nord-Kivu.
Guerschom Mohammed Vicci