En séjour en ville de dans la province du Nord Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, la délégation gouvernementale venue de Kinshasa capitale congolaise, conduite par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur Aselo Okito, a échangé ce dimanche 31 juillet 2022 dans la grande salle de l’hôtel de ville, avec la coordination urbaine de la société civile, les membres des mouvements citoyens et groupes de pression de Butembo.
Au cours de ces échanges qui ont tournés autour de la situation dramatique dans la région, caractérisée par des manifestations anti-MONUSCO, notamment à Butembo, Beni, et Goma, le vice premier ministre, ministre de l’intérieur, a tout d’abord salué le climat de calme qui a vécu dans cette ville la journée de ce dimanche, avant d’appeler la population à laisser le gouvernement gérer la question du maintien ou non de la MONUSCO sur le sol congolais.
Aselo Okito précise par ailleurs que nul n’a le droit de se substituer au gouvernement congolais pour commencer à gérer les affaires de l’Etat.
« A travers les organisations que nous venons de recevoir, merci beaucoup pour le calme qui est revenu dans la ville, merci beaucoup pour le message nous transmis dans le cadre de notre mission. Tout ce que nous demandons c’est que la population laisse le gouvernement gérer cette question là. Nul n’a le droit de se substituer à lieu et place du gouvernement pour commencer à gérer les affaires du gouvernement » a dit le ministre de l’intérieur.
Il pense cependant que la population, à travers les composantes de la société civile devrait plutôt revoir sa manière de revendiquer ses droits au près du gouvernement et surtout faire preuve du respect des lois du pays.
« Les organisations de la société civile qui sont effectivement très importantes dans le cadre du fonctionnement des institutions de la République sont là pour nous faire des suggestions, pour effectivement parler au gouvernement par des écrits ou par des rencontres, nous ne pensons pas que ça soit acceptable qu’il y est des menaces, des intimidations contre le gouvernement par ce que le gouvernement a pour mission d’agir au nom et pour le compte de son peuple, il y a pas un groupe qui peut prétendre être le propriétaire d’une population donnée » déclare-t-il.
Ils sied de rappeler que cette délégation gouvernementale arrive à Butembo, après une série de manifestations anti-MONUSCO qui a fait neuf (9) morts côté civil et trois (3) côté casques bleus, sans compter des dizaines de blessés par balles. A son passage à Goma, cette délégation a également rencontré différentes couches sociales de la population.
Richard Maliro.