La Fondation Bakalania (FOBAK) exprime son indignation face à la saisie illégale de deux moteurs hors-bords appartenant aux pirogues de pêche immatriculées 003 et 016 à Vitshumbi, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Ces actes ont été perpétrés par des présumés combattants Wazalendo basés à Taliha, un village situé sur la côte ouest du lac Édouard.
Selon des sources de la Fondation Bakalania, ces engins de pêche ont été pris de force par ces combattants sur les eaux du lac Édouard, alors que de paisibles pêcheurs exerçaient leurs activités le vendredi 4 mars dernier.
« Les deux pirogues ont été saisies et dévalisées par les Wazalendo, non seulement de tous les poissons capturés, mais également de biens matériels tels que des téléphones portables. Nous déplorons également les tirs d’armes qui ont eu lieu durant cette opération, au niveau d’un endroit appelé Luandati sur le lac Édouard », déclare la Fondation Bakalania.
Des sources fiables dans la région rapportent que ces hors-la-loi exigent le paiement d’une rançon de 3 000 000 FC pour la restitution des moteurs, une situation que condamne fermement la FOBAK.
« Nous condamnons avec vigueur ces nouvelles tracasseries orchestrées par des bandits qui ternissent l’image de véritables Wazalendo, engagés sur le front. Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de ces engins de pêche. Nous appelons également l’administrateur militaire du territoire de Lubero ainsi que les autorités compétentes à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces abus. Les pêcheurs, qui paient le lourd prix dans ces conflits, ne devraient plus être victimes de telles extorsions et pressions », dénonce Osée Bakalania, porte-parole de la FOBAK.
En outre, cette Asbl appelle les éléments de la force navale basés sur la côte ouest du lac Édouard, à intervenir rapidement pour rétablir la sécurité dans la région, et protéger les droits des pêcheurs. La situation actuelle nécessite une réponse urgente afin d’assurer un environnement serein pour ceux qui dépendent du lac pour leur subsistance.
Richard Maliro