La Coopérative paysanne de développement (COPADE) basée en ville de Butembo (Nord-Kivu), appelle le gouvernement congolais à travers les coopératives engagées dans la production du café à l’intégrer la femme vivant avec handicap physique dans chaine de valeur du café pour contribuer à son encadrement en vue de la réhabiliter dans la base communautaire.
Ce plaidoyer a été formulé par Paluku Kalungero Jean-de-Dieu, chargé de l’orientation des échantillons et de suivi au sein de la COPADE. C’est dans une interview accordée à la rédaction d’AGORAGRANDS-LACS.NET le samedi 29 octobre 2022.
Cette structure estime que cette femme peut intervenir dans le triage du café au sein des différents entrepôts dans l’objectif de contribuer à l’amélioration de sa situation de vie mais aussi un moyen de réduire le chômage et de valoriser sa dignité. Pour lui l’embauche des personnes vivants avec handicap physique dans plusieurs organisations pose encore problème et s’accentue spécialement chez la femme en République Démocratique du Congo.
« Une personne vivant avec handicap est une personne qui a des difficultés dans l’accomplissement d’une activité quelconque. Et quand on l’est on se sent comme si on a plus de valeur en société. Pour la réhabiliter en communauté c’est l’associer dans les activités de production du café en tant que travailleur. La femme handicap a aussi droit à la vie et au travail. La femme fait un bon travail de triage du café, c’est à partir de ce travail qu’elle saura subvenir à ses besoins de ménage », a-t-il fait savoir.
Parlant des causes d’handicap en province, il cite plusieurs facteurs notamment la malformation génétique ou acquise, les accidents, les tortures dans les lieux insécurisés d’être à la base de ce fléau.
Quelles sont les zones d’exploitation du café au Nord-Kivu ?
En province du Nord-Kivu le café est plus exploité en territoires de Lubero auprès du lac Eduard et en Beni autour du Parc National des Virunga. Il pense également que les gestionnaires du PNVI doivent investir dans des projets d’encadrement des caféculteurs en tant que population riveraine dans le cadre de les empêcher à recourir à la coupe du bois et du braconnage.
Qu’en est-il de l’intervention des coopératives dans l’encadrement des femmes vivant avec handicap physique ?
La COPADE appelle les coopératives à accompagner les paysans pour arriver à cultiver des vastes étendues de champs dans le but de créer de l’emploi à la femme rurale handicap. Au même moment cet espace pourra servir ces structures à sensibiliser les personnes vivants avec handicap sur le respect des droits humains et le droit du travail congolais qui ne les exclu pas à l’embauche.
« Si le gouvernement congolais encadre les personnes vivants avec handicap dans les coopératives à la production du café comme pendant son traitement, le prix du café peut hausser. C’est une nouvelle orientation de créer de l’emploi dans le secteur agricole. Vous savez le café du Nord-Kivu c’est l’un des meilleurs café du monde avec sa teneur à haut pourcentage », dit-il.
Ainsi, cette structure reste souciée de l’insécurité dans les lieux d’exploitation du café à travers la province qui, selon elle contribue à la détérioration du climat agricole des paysans. Par cette occasion elle invite l’Etat congolais à se pencher plus dans la sécurisation des agriculteurs pour leur permettre d’accroitre le rendement dans leurs champs respectifs mais aussi comme moyen de booster l’économie du pays, tout l’appelant à investir plus des moyens dans ce secteur dans le cadre contribuer à la réduction du taux élevé de chômage des personnes vivants avec handicap.
Trésor Wayitsomaya