Sept civils ont été lâchement massacrés dans la nuit du lundi 9 à ce mardi 10 octobre dans le groupement de Rugari en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Face à cette situation, l’armée parle d’un « véritable crime contre l’humanité » à mettre dans l’actif du Mouvement terroriste du M23, soutenu par le Rwanda.
Dans son communiqué, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume fait mention du « renseignement fiable » et évoque : « ce énième massacre a eu lieu dans la zone sous contrôle des terroristes du M23/RDF » et malheureusement, « a ciblé sept compatriotes dont les notables et chefs des villages ».
Les Forces armées de la République démocratique du Congo compare ce massacre à celui perpétré à Kishishe dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022. Ce jour-là, plus de 270 civils ont été « lâchement » abattus par le M23, sous prétexte qu’ils collaboraient avec l’ennemi. Cette fois-ci encore, c’est la même accusation : « sous prétexte que ces dernières collaborent avec les Wazalendo dit patriotes ».
L’armée joint la Force régionale de l’East african community, le Mécanisme conjoint de vérification élargie ainsi que le Mécanisme ad hoc de vérification, pour des enquêtes qui conduiront à éclairer l’opinion sur ce qu’elle qualifie de « véritable crime contre l’humanité ».
Rappelons ici que le groupement de Rugari est sous contrôle des terroristes du Mouvement du 23 mars, soutenus militairement et matériellement par le pouvoir de Kigali, qui ne cesse de nier ses responsabilités malgré des preuves apportées par le Groupe d’experts des Nations unies.
Guerschom Mohammed Vicci