Quinze (15) des 25 villages que compte la chefferie des Bashali Mokoto en territoire de Masisi (Nord-Kivu) demeurent sous le joug des groupes armés. Ceci ressort de la cartographie faite ce vendredi 4 mars par la société civile locale.
Selon cette structure, groupes rebelles commettent plusieurs exactions et autres formes de tracasseries sur des populations civiles.
« Depuis que l’armée a dû faire le cessez le feu dans la chefferie des Bashali, vraiment, la population est abandonnée à elle-même. Ceux qui font la loi, sont des groupes armés. Il y a la localité Kalonge, la grande partie est occupée par les Nyatura Bazungu, la localité Burungu, une partie est occupée par les Nyatura Bazungu et une autre partie par les FDLR, Mweso, la grande partie est occupée par les Nyatura, Kalembe, les FARDC sont sur la grand-route, mais, la grande partie des Bashali est occupée par les Nyatura, une autre partie par le NDC Bwira. La localité Bulende, c’est entièrement par les APCLS. A Kahira, Luhanga, Nyange, Bibwe se sont des Nyatura Bazungu » explique Tobirwakyo Kahangu Tobi, président des forces vives de Bashali Mokoto.
Ces miliciens sont accusés de contraindre les civils au payement des taxes illégales et des amandes exorbitantes. A cela s’ajoute des arrestations arbitraires.
Contacté le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, le colonel Guillaume Njike Kaiko déclare « qu’il n’y a jamais eu un quelconque cessez le feu contre les groupes armés dans le territoire de Masisi”.
Cet officier militaire rassure que l’armée poursuit les opérations contre tous les groupes armés, en tenant compte de certaines priorités là où les populations subissent plus d’exactions de ces détenteurs illégaux d’armes.
Keren Miburo