Des écoles primaires et secondaires servent d’abris pour les déplacés des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans les territoires de Rutshuru, théâtre des combats, et dans le Nyiragongo ainsi que la ville de Goma, privant ainsi de milliers d’enfants de l’éducation.
Dans des statistiques livrées par le ministère de l’Éducation et relayées par les Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef), quatre-vingts dix-sept (97) écoles et vingt huit (28) se trouvent dans la zone des combats et trois (3) restent sous l’emprise des groupes armés qui les occupent. Douze (12) autres dans le territoire de Nyiragongo et deux (2) dans la ville de Goma abritent des personnes touchées par ces affrontements.
Ces écoles occupées soit par les déplacés soit par les groupes armés ont contraint au moins 46 080 enfants dont 22 118 filles des territoires de Rutshuru et de Nyiragongo voire la ville de Goma à ne pas avoir accès dans leurs milieux éducatifs depuis la résurgence du M23 en novembre de l’année 2021.
L’agence des Nations-Unies, UNICEF, avance en moyenne un total de 117 000 enfants, dont l’âge varie entre 6 et 18 ans, ont dû quitter leurs milieux naturels suite aux affrontements entre l’armée loyaliste et les rebelles du M23 avec un effectif de 26 642 filles parmi les 72 173 enfants qui ont « trouvé refuge » dans le site des déplacés de Kanyaruchinya, près de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Guerschom Mohammed Vicci