Les activités socioeconomiques restent paralysées dans plusieurs parties de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC.
Une situation faisant suite à l’appel à des manifestations populaires demandant le départ immédiat de la mission onusienne du sol congolais. Appel lancé par la ligue des jeunes de l’UDPS, parti au pouvoir, en collaboration avec les mouvements citoyens de cette ville touristique.
Cependant, dans plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi comme à Majengo, les agents de l’ordre crépitent des balles et usent des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants qui barricadent les artères.
Au rond-point Terminus Mutinga, les manifestants scandent des chansons hostiles à la MONUSCO et font croire qu’ils ne baisseront pas les bars avant le retrait des casques bleus de la MONUSCO accusés d’avoir failli à leur mission, celle de mettre fin à l’insécurité qui prévaut à l’Est de la République Démocratique du Congo en dépit de son armement sophistiqué. Ils demandent au gouvernement de prendre en considération leurs revendications.
« Nous sommes fatigué de la MONUSCO, on est entrain de nous tuer sous leurs yeux impuissants. Il est temps qu’ils dégagent et laisser notre pays. Nous n’allons pas baisser les bras avant qu’ils ne partent, nous sommes très déterminés et ils vont partir. Que le gouvernement congolais écoute nos revendications » a confié un manifestant à Agoragrandslacs.net.
Notons que cette manifestation a été interdite par le maire policier de Goma, le commissaire supérieur principal François Kabeya Makosa, une mesure qui a été bravé par les manifestants.
Yannick Warangasi, à Goma