Certains députés provinciaux du Nord-Kivu se sont réunis ce jeudi 28 juillet 2022 en ville de Goma, chef-lieu de la province, pour parler des revendications des habitants, qui exigent le départ immédiat et sans condition de la mission onusienne, sur le sol congolais, accusée de passivité dans sa mission.
Ces élus du peuple ont, dans une déclaration rendue publique au sortir de cette assise, condamné les pertes des vies humaines et des blessés graves à la suite de la vandalisation des installations des casques bleus de la MONUSCO. Ils estiment que le gouvernement congolais et la MONUSCO devraient écouter la colère de la population victime des exactions des groupes rebelles depuis plusieurs années.
« … Ces manifestations ont malheureusement abouti à des pertes des vies humaines et des blessés graves à la suite de la vandalisation des installations de la MONUSCO. C’est ici l’occasion d’exprimer nos condoléances les plus émues aux familles éprouvées ainsi que nos compassions à toute la population du Nord-Kivu profondément affectée par ces événements. Il est à noter que ces manifestations sont l’expression de la colère d’une population désespérée face au contexte sécuritaire et humanitaire en dégradation continue voici environs trois décennies » disent-ils dans cette déclaration lue par l’honorable Prince Kihangi.
Eu égard à cette situation, ces représentants de la population à l’Assemblée provinciale recommandent la présence en province, du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi pour palper du doigt cette situation volatile en province.
« Nous recommandons à son excellence Monsieur le président de la République, chef de l’État, garant de la nation et commandant suprême des forces armées de la République Démocratique du Congo et de la police nationale congolaise, de bien vouloir procéder, urgemment, aux consultations des différentes couches de la population en province du Nord-Kivu afin de cerner les causes profondes de la crise et d’y trouver des solutions idoines » ont-ils conclu.
Rappelons que depuis le lundi 24 juillet 2022 dernier, les activités sont restées paralysées de suite des manifestations anti-MONUSCO. Les habitants en colère demandaient le retrait de cette force onusienne. C’est depuis les premières heures de ce jeudi 28 juillet que les activités ont tournées à la normale dans le chef-lieu de la province. Néanmoins à Butembo, les activités socioeconomiques n’ont toujours pas effectivement repris après les grandes manifestations anti-MONUSCO du mardi 26 juillet dernier.
Yannick Warangasi, à Goma