Le gouvernement malien a avancé ce lundi 20 juin, un bilan de 135 civils sauvagement tués par des rebelles affiliés à Al-Qaïda, au cours de leur incursion à Dillassagou et dans deux autres localités, Diaweli et Dessagou aux environs de Bankass région située au centre du pays, l’un des principaux foyers des violences dans le Sahel depuis des années.
Le massacre est survenu la nuit de samedi 18 au dimanche 19 juin dernier selon le gouvernement. Mais d’autres sources affirment qu’il aurait été commis un jour avant, soit le vendredi 17 juin.
Le chef de la junte au pouvoir, le colonel Assimi Goïta a décrété trois jours de deuil national.
Selon des sources locales citées par letemps.ch, ce carnage serait un acte de représailles des opérations militaires menées il y a deux semaines dans la région contre les djihadistes, revenus dans la zone pour se venger contre les populations civiles après le retrait de l’armée, précisent les mêmes sources.
Un élu de la région de Dillassagou qui s’est confié à nos confrères se plaint que des alertes lancées par les habitants n’aient pas été vite entendues par les responsables sécuritaires pour éviter le pire vécu.
Depuis l’apparition en 2015 de la Katiba Macina dans le centre du Mali, la région fait face aux exactions djihadistes, à l’activisme des milices d’autodéfense et aux représailles entres communautés. La majeure partie de la zone échappe au contrôle de l’Etat central.
Didy