Après plus de vingt (20) ans de présence, l’ONU étudie comment retirer sa force de maintien de la paix en République démocratique du Congo « de manière graduelle et responsable », a déclaré mercredi 7 juin à Kinshasa, le secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des opérations du maintien de la paix.
« Il y a une frustration d’une partie de la population (…), parce que la situation sécuritaire est encore préoccupante », a reconnu devant la presse Jean-Pierre Lacroix, « Mais il y a aussi des manipulations, des fake news (…), parce que tout le monde n’a pas intérêt au retour de la paix », a-t-il ajouté.
« Dans l’Est, il y a de centaines de milliers de déplacés, protégés quasi exclusivement par des Casques bleus. Ces personnes « nous disent surtout, ne partez pas ! », a poursuivi Jean-Pierre Lacroix, qui s’est rendu en fin de semaine dernière en Ituri.
Il faut une « montée en puissance de l’État » et de ses forces de sécurité, afin que les autorités congolaises puissent « prendre en charge les activités conduites par la MONUSCO », a-t-il souligné.
Rappelons que plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées l’année dernière dans des manifestations hostiles à cette force, accusée de ne pas avoir su neutraliser les groupes armés, qui pullulent dans l’est de la République démocratique du Congo.
La MONUSCO est présente en RDC depuis 1999. Elle compte environ 16.000 soldats de la paix.
Keren Miburo