Dans la pensée du président de la République démocratique du Congo, le Mouvement du 23 mars, M23 n’existe que de nom. En réalité, ce mouvement déjà reputé de terroriste par Kinshasa, n’est qu’un label pour masquer les manoeuvres mises en place par Kigali pour mener son agression et concrétiser les envies expansionnistes du président Paul Kagame.
Félix Tshisekedi justifie cette coquille vide par le nombre estimé à des « milliers des militaires rwandais sur le territoire congolais ». Ces éléments de l’armée rwandaise se sont déguisés sous le vocable « M23 » pour se retrouver en RDC et semer tous les actes criminels, dont la mémoire se rappellera plus de 272 civils massacrés dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 novembre 2022 dans la localité de Kishishe, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
« Le M23, c’est une coquille vide », table l’homme fort du pouvoir congolais. Pour lui, les Forces armées régulières font face à des criminels de la Force de défense du Rwanda (RDF). « Ce sont les RDF qui se battent. Nous en avons les preuves », insiste Tshisekedi.
Le chef de l’État congolais voit Paul Kagame comme le « véritable chef du M23 ». Déjà du fait que le M23 n’existe que de nom et que c’est l’armée rwandaise qui est sur le théâtre des affrontements en RDC, le commandant suprême d’une armée, ça reste le Président de la République. Et donc, il est clair de la part de Tshisekedi, que l’homme d’état voisin est le chef.
Ceci ne parait pas comme une nouvelle révélation du fait que depuis le début de la guerre dans l’Est de la RDC, le Rwanda et l’Ouganda sont toujours pointés du doigt d’être des mains noires derrière ces guerres en répétition depuis près de trois décennies.
De même dans le dossier M23, le Rwanda est toujours cité comme un appui majeur dans cette guerre considérée comme « celle d’agression » contre la République démocratique du Congo. Même si Kinshasa tait le nom de l’Ouganda, le rapport de Groupe d’experts avait signifié que Kampala était impliqué aux côtés de la « coquille vide » dans la chute de la cité stratégique et frontalière de Bunagana.
Guerschom Mohammed Vicci