Le gouvernement français a annoncé le 30 août dernier, la suspension des bourses et aides aux étudiants de ces trois pays, en réponse aux récents coups d’État militaires et au sentiment anti-français, grandissant dans la région.
Cette décision qui concerne plusieurs milliers d’étudiants africains déjà présents en France, a provoqué une vive indignation. De nombreuses voix dénoncent une mesure « injuste » et « disproportionnée », qui pénalise la jeunesse africaine.
Selon nos confrères de Actu.cd, cette annonce a été faite par le biais d’un courriel envoyé individuellement aux étudiants : « Nous avons le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France. Toutes les prestations de Campus France sont annulées : billets d’avion, allocations et assurance santé ».
La rupture des bourses universitaires place ces étudiants dans une situation dramatique. Beaucoup avaient fait le choix courageux de quitter leur pays pour poursuivre leurs études, et sont désormais menacés d’expulsion et de précarité.
Face à l’indignation, le Quai d’Orsay a tenté de justifier sa décision en invoquant « le non-respect des accords de défense » par les gouvernements burkinabè, malien et nigérien.
Mais de nombreuses ONG dénoncent une décision politique qui va à l’encontre des intérêts à long terme de la France dans la région. Couper les vivres de la future élite africaine risque d’attiser le ressentiment envers Paris, au lieu d’apaiser les tensions.
Le sort de ces étudiants expulsés reste en suspens. Va-t-on vers une crise diplomatique entre la France et son « pré carré » africain ? Affaire à suivre.
Pascal Nduyiri