Ce lundi 1er juillet marque une étape cruciale dans le procès relatif à la tentative présumée de coup d’État du 19 mai dernier en République démocratique du Congo (RDC). Après avoir traité les questions de forme, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe entame aujourd’hui l’instruction sur le fond de cette affaire qui a secoué le pays.
Les juges vont désormais se pencher sur les faits reprochés aux accusés. Cette phase permettra au ministère public et aux autres parties au procès d’interroger les prévenus et de présenter des éléments visant à établir la vérité dans ce dossier sensible.
Cette nouvelle étape intervient suite au jugement avant de dire droit rendu le mardi 25 juin. Le tribunal a rejeté la majorité des requêtes de la défense concernant la forme, à l’exception de l’annulation des Procès-verbaux de Jean-Jacques Wondo, pour vice de procédure. Ces PV seront néanmoins utilisés à titre informatif.
Les demandes de liberté provisoire ont également été refusées, et le tribunal s’est déclaré compétent pour juger l’ensemble des 51 prévenus, considérant qu’ils sont accusés d’infractions à caractère militaire.
Les accusations portées contre les prévenus sont lourdes : terrorisme, détention illégale d’armes, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme. Selon l’accusation, les suspects auraient tenté un coup d’État dans la nuit du 18 au 19 mai, en attaquant d’abord la résidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, puis le Palais de la Nation, siège de la présidence.
L’ouverture de cette phase d’instruction sur le fond est très attendue par l’opinion publique congolaise, qui espère voir la lumière faite sur cet événement, qui a ébranlé les institutions du pays.
NMT