Deux éléments des forces armées de la République démocratique du Congo, ont été tués par justice populaire, samedi 15 juin 2024 à Njiapanda Manguredjipa, un village du septembre de Bapere en territoire de Lubero au Nord-Kivu.
Ces militaires congolais ont été confondues aux terroristes ADF par la population qui manifestait contre les carnages de ces extrémistes rebelles dans cette partie du Grand-Nord de la province du Nord-Kivu.
Selon le Général Eva Somo, il s’agit du sergent Musawi Jean Kelvin et le 2CI Mbo Muyambila, tous deux logisticiens du 3216 ème régiment de Butembo, qui ont perdu la vie à Njiapanda où ils se rendaient pour un ravitaillement.
« Les deux militaires tués à Njiapanda étaient des logisticiens partis ravitailler leurs collègues. Le 10 mai dernier, c’est les caporaux Mayamba Akuda et Ngabo Bambi, de la 31 brigade commando venus de Kindu qui ont été lâchement tués non loin Malende », a fait sa savoir le Général Eva Somo.
Très choquée par ce comportement, cette autorité militaire rappelle à la communauté « Yira », que ces gestes barbares risquent d’avoir des persécutions négatives pour leurs frères qui vivent loin du Nord-Kivu y compris ceux de la diaspora congolaise.
« Savons-nous que ce comportement insécurise les Nandophones (excusez le néologisme). Non seulement chez nous où nous extermine et partout où ils ont trouvé refuge en RDC », a laissé entendre Eva Somo.
Et d’en informer :
« Depuis 2023, ça fait plus de 200 militaires qui ont été tués par nos frères et les armes, pour la plupart, emportées à Butembo, Beni, Lubero, Vuyinga, Kyondo, etc. Trop c’est trop ! Il faut saluer la retenue des militaires et affirmer que c’est trop ».
Le Général Eva Somo, appelle cependant, ceux qui ont encore la crédibilité de la population, de conscientiser les jeunes face à la gravité de la situation.
Richard Maliro