Un dialogue d’une importance capitale s’est ouvert ce lundi 23 juin au centre commercial d’Aru, situé à 300 kilomètres de la ville de Bunia en province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette rencontre réunit les leaders des groupes armés locaux actifs dans la région, des représentants de différentes communautés, des Organisations non gouvernementales (ONG), ainsi que des responsables civils, militaires et policiers.
L’initiative de l’organisation dudit dialogue, lancée par le gouvernement provincial, bénéficie de l’accompagnement de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO).
Examen de l’accord de paix de mai 2023 et condamnations des violences persistantes
Au cours de cinq prochains jours, les participants se pencheront sur l’accord de paix signé dans la même cité en mai 2023. Cet accord avait vu les différents groupes armés prendre l’engagement solennel de contribuer au retour de la paix dans la province.
Appels à la responsabilité et à l’application de la force
Face à cette situation, Jean-Marie Ezadri, vice-coordonnateur de la société civile de l’Ituri a lancé un appel pressant aux leaders communautaires, les exhortant à jouer un rôle de catalyseurs pour convaincre les chefs de différentes milices à honorer leurs engagements car l’instabilité qui frappe la province depuis 2017, entrave considérablement son développement multidimensionnel.
De son côté, Gloire Abasi, président du Parlement des jeunes de l’Ituri demande au gouvernement congolais d’envisager l’application de la force si, cette fois encore, les groupes armés venaient à manquer à leurs promesses.
Cependant, il rappelle que le gouvernement doit également s’engager à disponibiliser les moyens nécessaires pour permettre aux volontaires au désarmement, de réintégrer la vie civile.
C’est à cette condition, estime Gloire Abasi, que l’Ituri pourra enfin retrouver la paix et la stabilité tant espérées par sa population.
La Rédaction