Une nouvelle vague de violences a frappé la chefferie de Banyali Tchabi dans le territoire d’Irumu en province de l’Ituri, où trois civils ont été tués lors d’une double attaque nocturne attribuée aux terroristes ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).
Les attaques ont eu lieu dans la nuit du lundi 03 à ce mardi 04 mars, ciblant les villages de Valubu et Ndengesa, situés dans le groupement Boyo. Selon des sources locales concordantes, les terroristes ont lancé leur assaut pendant que les habitants dormaient.
Bilan et dégâts matériels
Le bilan provisoire fait état de trois civils tués : deux femmes à Valubu et un jeune garçon à Ndengesa. Des maisons ont également été incendiées lors de l’attaque, semant la terreur parmi les civils.
Ces attaques sont attribuées aux ADF-MTM, des terroristes ougandais qui auraient infiltré la région depuis la chefferie voisine de Walese Vonkutu, en passant par le village de Mapipa dans le groupement Bandibongo Siya.
La Convention pour le respect des droits humains (CRDH), coordination territoriale d’Irumu a confirmé les faits, et condamné cette nouvelle tuerie. Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH a lancé un appel à la jeunesse du sud d’Irumu pour qu’elle se mobilise, et prenne ses responsabilités dans la lutte contre les ADF.
« Trop, c’est trop », a déclaré Munyanderu dans une dépêche parvenue à AGORAGRANDSLACS.NET, soulignant l’urgence de renforcer la collaboration entre les communautés locales et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Ces attaques s’inscrivent dans un contexte d’insécurité persistante dans l’Est de la RDC, où les groupes armés, notamment les ADF, continuent de semer la terreur et de cibler les populations civiles. La situation humanitaire reste préoccupante, avec des milliers de personnes déplacées et des besoins urgents en matière de sécurité, de nourriture et d’assistance médicale.
La CRDH appelle les autorités congolaises et la communauté internationale à renforcer leur soutien aux efforts de sécurisation de la région, et à intensifier la lutte contre les groupes armés. Elle exhorte également les populations locales à rester vigilantes, et à collaborer avec les forces de sécurité pour assurer leur propre protection.
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Yannick Warangasi