À Bunia, chef-lieu de l’Ituri, les commerçants du marché central se disent affectés par la présence désordonnée de taxis-bus devant leurs magasins. Une situation qui nuit à leurs affaires et à l’accès des clients.
Selon Jonathan Bahati, un acteur clé du commerce local, l’alignement des taxis-bus devant les magasins et boutiques impacte leurs activités commerciales.
« Nous tenons à exprimer notre inquiétude croissante concernant cette occupation des espaces publics, qui se fait sans notre consentement et perturbe nos affaires », a déclaré Bahati lors d’un entretien.
Il a souligné que cette situation entrave l’accès des clients à leurs commerces, créant une perception négative de la vitalité du marché.
Il insiste que cela décourage non seulement les acheteurs potentiels, mais rend également l’expérience d’achat désagréable, menaçant ainsi la fréquentation et les ventes.
Kavugho Kisambo, une autre commerçante, a renchéri en indiquant que l’alignement des taxis-bus obstrue la visibilité de leurs enseignes et marchandises et nuit à l’attractivité de leurs commerces.
Le bruit constant généré par cette circulation tumultueuse crée un environnement désagréable tant pour les commerçants que pour leurs clients.
Elle a également noté que cette situation complique le stationnement aux clients, rend l’accès aux magasins difficile et empêche les commerçants d’accueillir correctement leur clientèle.
Les opérations de réapprovisionnement deviennent également problématiques, car il est difficile d’y faire accéder des véhicules.
Pour remédier à cette situation jugée alarmante, Kavugho Kisambo lance un appel urgent aux autorités locales afin qu’elles régulent l’occupation de l’espace public.
Elle propose la création de zones spécifiques pour le stationnement des taxis-bus, éloignées des zones commerciales, afin d’assurer un accès facile aux clients et préserver la fluidité du trafic.
De plus, elle suggère d’organiser des consultations publiques impliquant commerçants et conducteurs de taxis-bus pour élaborer des solutions adaptées aux besoins de chacun. Une campagne de sensibilisation pourrait également être mise en place pour informer les usagers sur l’importance du respect des espaces réservés, cela favoriserait selon elle, une coexistence harmonieuse entre le transport public et le commerce local.
Concernant cette problématique, Steeve Ndjangu, président urbain de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO), a annoncé que la situation sera examinée plus en détail au cours de la semaine prochaine.
Il a également expliqué que le lancement des travaux d’installation de six parkings publics à proximité du grand marché a été retardé en raison d’un problème technique signalé par la Commission Nationale de la Prévention Routière (CNPR).
Ndjangu a souligné que l’installation de ces parkings permettra de relocaliser les taxis-bus des emplacements actuels. Cela contribuera à améliorer la circulation et à faciliter l’accès au marché. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration efficace entre toutes les parties prenantes pour résoudre ces problèmes techniques et assurer la mise en œuvre de projets cruciaux.
Ces six parkings viendront compléter les dix déjà prévus par la CNPR, dont certains n’ont pas encore été réalisés.
Rédaction