Des civils continuent à être victimes des exactions des différents groupes armés actifs dans la province de l’Ituri. Le territoire d’Irumu et celui de Djugu sont les plus menacés avec cet activisme accru des groupes armés.
Faisant un état de lieu de la situation sécuritaire des dix derniers jours à travers la province, la société civile de l’Ituri dresse un bilan macabre de 95 civils tués.
Elle indique que ces civils ont perdu la vie dans un intervalle de dix jours, soit du 08 au 18 mars 2022. Ces civils ont été majoritairement tués par les rebelles de l’ADF en territoire d’Irumu note la société civile.
Les forces vives de l’Ituri cite également les soldats de la MONUSCO parmi les auteurs de ces tueries des civils, notamment à Bukiringi dans la chefferie des Walendu Bindi.
“Elle est même tentée de croire que la souffrance de la population profiterait à un groupe de gens, raison pour laquelle le cri d’alarme des ituriens est non sens” peut-on lire dans la déclaration de la société civile, lue par Dieudonné Lossa, son coordonateur en province.
A part les meurtres des civils, la société civile déplore des cas de “cambriolage à travers la ville de Bunia ainsi que des barrières de rançonnement sur différentes routes” contribuant à la dégradation du climat sécuritaire.
Parmi ses recommandations, elle demande à la population iturienne d’être unie et de former un seul bloc contre toutes les forces négatives.
Rappelons ici que, depuis près de 10 mois maintenant, la province de l’Ituri comme celle du Nord-Kivu est placée sous état de siège. Une administration spéciale confiant tous les pouvoirs aux militaires et policiers pour ramener la paix dans ces régions où la guerre ne cesse de faire des victimes depuis plus de deux décennies. Mais malgré l’instauration de cette mesure, la situation ne semble pas évoluée.
Vérité Johnson