La province de l’Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une crise humanitaire majeure avec plus d’un million cinq cents milles personnes déplacées. C’est ce qu’a indiqué le coordonnateur provincial de la Commission nationale des réfugiés (CNR).
Selon les chiffres avancés par Ignace Pauni Wakulumba, coordonnateur provincial de la CNR en Ituri, la province compte actuellement 1 547 470 personnes déplacées, précisant que ces personnes sont réparties en deux catégories : 275 180 déplacés internes qui sont hébergés dans 67 sites à travers la province, tandis que 1 272 290 autres vivent au sein de familles d’accueil.
Ignace Pauni Wakulumba a souligné que les déplacés internes résidant dans les différents sites, bénéficient d’une coordination assurée par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
La gestion quotidienne de ces sites est confiée à l’Agence de développement social (ADS), tandis que l’administration générale relève de la Commission nationale des réfugiés, a révélé M. Wakulumba, dans le but de garantir une prise en charge efficace et un accompagnement adapté aux besoins humanitaires des déplacés internes de l’Ituri.
Par ailleurs, le coordonnateur provincial de la CNR a mis en exergue le fait que le territoire de Djugu enregistre un nombre de déplacés internes supérieur à celui des autres territoires de la province, précisant que ce territoire compte à lui seul 170 073 personnes déplacées, réparties dans 32 sites.
Le coordonnateur provincial de la Commission nationale des réfugiés a mis en lumière le défi majeur auquel font face les déplacés internes : la catastrophe alimentaire, soulignant que cette situation entraîne des conséquences graves notamment une augmentation significative des cas de malnutrition parmi ces populations vulnérables.
Afin d’atténuer les souffrances des déplacés internes et de prévenir les risques de malnutrition ainsi que les décès, Ignace Pauni Wakulumba a lancé un appel pressant au gouvernement de la République, ainsi qu’aux ONGs partenaires œuvrant dans le secteur humanitaire, les exhortant à intensifier leurs efforts pour acheminer rapidement des aides et assistances humanitaires aux populations déplacées, insistant sur le fait que cette mobilisation conjointe est essentielle pour garantir un soutien efficace et durable face à la crise humanitaire qui sévit dans la région.
Il a néanmoins déploré la situation de certains sites accueillant des déplacés internes qui existent depuis plus de trois ans, alors que la durée réglementaire prévue pour le séjour dans ces sites est de seulement de six mois, situation qu’il juge préoccupante.
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La Rédaction