La société civile coordination de l’Ituri parle d’une « surprise désagréable » après le départ des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) venus récemment en renfort aux autres troupes dans cette province.
À en croire Dieudonné Lossa, coordonateur de cette structure citoyenne qui a exprimé son regret le jeudi 8 septembre 2022, cette unité de plus de militaires venait pallier le problème d’effectif qu’ils avaient longtemps décriés et que, malheureusement, celle-ci est venue et repartie à un bout de temps.
« C’est vraiment un sentiment de désolation pour la population de l’Ituri que nous représentons. C’est une surprise désagréable. Et déjà, l’Ituri avait problème de l’effectif. Lorsque nous avons vu ce renfort, tous, on était contents mais curieusement, la décision est que tous ces militaires repartent encore. Finalement, nous ne savons pas ce qu’on préconise pour l’Ituri », laisse-t-il entendre.
Le coordonateur de la société civile de l’Ituri a exprimé le vœu de ne voir aucun militaire quitter le sol de cette province, à moins que l’on préconise l’hécatombe. Il estime que d’autres devraient venir soutenir ceux qui sont présents en Ituri.
« Est-ce qu’on préconise la fin du monde pour l’Ituri? Est-ce qu’on préconise l’effacement total de la population de l’Ituri? Ça, nous ne savons pas. Nous, population, nous ne voulons pas qu’un seul militaire, qui est venu dans ce convoi-là, rentre. Au contraire, l’Ituri a besoin d’autre effectif, pas seulement ceux qui étaient venus ne suffisaient toujours pas », s’alarme-t-elle.
La coordination provinciale de la société civile de l’Ituri appelle les autorités à revenir à la raison en ramenant d’autres effectifs pour combler le besoin toujours ressenti.
Il sied de rappeler que cette structure citoyenne, aux côtés d’autres, se sont toujours plaints de l’effectif des Forces armées de la République démocratique du Congo dans cette zone où plusieurs groupes armés sèment « terreur et désolation. »
Guerschom Mohammed Vicci