La Convention pour le respect des droits humains (CRDH), antenne d’Irumu dans la province de l’Ituri, dénonce la recrudescence de l’insécurité dans cette partie est de la RDC. Son coordonnateur, Christophe Munyanderu, critique la passivité des autorités face à cette menace.
Il s’est exprimé lundi 3 janvier, après la tuerie de quatre civils survenue dimanche 2 janvier, ainsi que l’incendie de maisons dans le village de Ndimo, territoire d’Irumu, lors d’une attaque des rebelles ADF. Christophe Munyanderu regrette qu’aucune mesure ne soit prise par les autorités pour mettre fin à cette violence.
“Les autorités ont pris le phénomène ADF à la légère. Même les opérations Shujaa, que la population voyait comme un ouf de soulagement, ont malheureusement échoué à éradiquer complètement ce phénomène. La population est déçue. Depuis la fin de l’année 2024, toutes ces différentes attaques contre les civils n’ont donné lieu à aucune mesure pour stopper ce cycle de tueries”, regrette-t-il.
La CRDH plaide pour le renforcement des effectifs militaires et le lancement d’offensives contre les rebelles ADF. Le territoire d’Irumu continue de faire face à une insécurité accrue causée par les ADF. Jeudi 30 janvier, 28 civils avaient été tués dans trois localités de la chefferie de Walese Vonkuntu.
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Claudine Mulengya